Biais Cognitif – L’effet de leurre (ou d’attraction ou de domination asymétrique)

L’effet de leurre (dit d’attraction ou de domination asymétrique) est le phénomène par lequel nous avons tendance à changer de préférence entre deux options lorsque l’on nous en présente une troisième option.

En particulier si cette 3ème option est inférieure à tous égards à la première des deux options mais, comparée avec la seconde option, elle lui est inférieure sur certains points, mais supérieure sur d’autres (asymétriquement dominée).

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En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les opportunités de présenter des choix à faire entre plusieurs options à votre comité de projet ne manquent pas, en particulier avec les approches Agiles qui poussent à fréquemment constater les effets de premiers livrables pour prioriser la suite de vos efforts.

Prenons un exemple concret. Nous devons décider du contenu de la prochaine version commercialisable d’une nouvelle application de saisie des demandes des clients. Supposons que les 2 bénéfices majeurs seront une hausse de la satisfaction client et des économies opérationnelles. Si nous présentons les 2 options A et B ci-dessous, à coûts et délais égaux, les choix seront partagés.

Option A Option B
Économies opérationnelles 20% 15%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20
Ajoutons maintenant une troisième option.
Option A Option B Option C
Économies opérationnelles 20% 15% 10%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20 10

L’ajout de l’option C qui ne permet d’atteindre pour une même satisfaction client que 10% d’économies alors que l’option A permet d’en atteindre 20% fait immédiatement ressortir l’option A comme beaucoup plus attractive.

Alors que quand l’option D est ajoutée…
Option A Option B Option D
Économies opérationnelles 20% 15% 12%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20 15

Le résultat est presque identique. Les décideurs ne préfèrent pas D car moins disante que B au niveau de la hausse de satisfaction des clients et également moins bon sur les économies. Cependant, alors qu’avec l’introduction de l’option C la préférence augmentait pour A, D augmente au contraire de la préférence pour B.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand vous préparez des options de choix pour votre comité ou sponsor, veillez à ce que les éléments de comparaison soient les bons et de réels critères décisionnels (qui font une vraie différence). Ne vous la jouez pas facile en choisissant les éléments de comparaison en fonction de la facilité pour votre équipe de les collecter ou les calculer. Assurez-vous plutôt de leur pertinence, de la qualité des hypothèses de calcul, de la robustesse des prédictions, des engagements sur les réductions de coûts, des gains opérationnels, des parts de marché qui seront supposément gagnées…

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Ce biais peut-il nous être utile ?

Vous l’avez compris, il est relativement aisé d’introduire une 3ème option qui fera pencher la balance en faveur de votre choix préféré. Mais, il est tout aussi facile pour des décideurs expérimentés de déceler une telle approche. Elle se retournera alors immanquablement contre vous et l’équipe qui a préparé ces options qui devraient permettre une décision juste et saine.

Biais Cognitif – L’Effet Google (ou Amnésie Digitale)

Depuis l’avènement d’internet et des moteurs de recherche, nous oublions toute information qui peut facilement être trouvée en ligne (ou dans notre smartphone) !

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

La barrière digitale existe et le digital ne remplace pas la richesse des interactions en direct.

Si vous enregistrez et mettez en ligne toutes vos démonstrations de produit en fin de sprint, toutes les formations utilisateurs, toute votre documentation, tous vos trucs et astuces sur le projet et ses livrables… ne risquez-vous pas de vous retrouver un peu seul et par là-même un peu trop isolé ?

Les retours en ligne seront quasi nuls car, en général: 1% des suiveurs vont se donner la peine de participer activement, 9% liront réellement en détail vos publications, 90% les scanneront très rapidement et les oublieront tout aussi vite.

De plus, vous risquez de noyer vos cibles de communications dans un océan de documents et enregistrements.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand vous avez besoin de la participation de certaines personnes spécifiques à un comité de projet, appelez-les avant la session et dites-le leur (surtout si elles savent que la session sera enregistrée alors que leurs agendas sont si encombrés). Expliquez aux futurs utilisateurs ce qu’ils ont à gagner à participer en personne et interagir avec les développeurs lors des démonstrations. Promettez et donnez des suppléments d’informations, des pointeurs, des contacts, des trucs et astuces pour aller plus loin à celles et ceux qui participeront en direct à vos formations.

Donnez aux gens une (ou plusieurs) bonne raison de participer activement au projet.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Certaines personnes vont vouloir à tout prix participer à vos comités de projet, surtout si celui-ci est stratégique, marche bien, attire la participation d’exécutifs importants de votre société. Leur promettre de leur communiquer l’enregistrement de la session peut vous permettre d’éviter certains de ces « touristes ».

Dans certains cas, vos formations ne pourront être efficaces que si enregistrées et jouées à volonté en « replay » au moment précis où les utilisateurs en auront besoin, surtout si votre produit ne sera utilisé que plus tard ou de manière épisodique.

Vous pouvez également utiliser ce biais à votre avantage en documentant bien les leçons apprises dans le projet et en les mettant en ligne pour qu’elles ressortent facilement au prochain projet de ce type.

Biais Cognitif – Aisance Cognitive / Préférence innée pour la facilité

L’aisance cognitive est à l’origine d’un sentiment de confiance, de vérité, de facilité ou encore de bien-être.

Que voit-on le plus facilement ? Qu’est-ce qui retient immédiatement notre attention ?

L’aisance cognitive peut avoir plusieurs sources qui, toutes, facilitent le traitement de l’information par la méthode de raisonnement utilisé par défaut: l’exposition répétée, une présentation claire et aisée à appréhender ou une préparation en anticipation.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Cette aisance cognitive peut être à l’origine d’illusions. Ainsi, par habitude, les mots qui semblent clairs et distincts sont considérés comme ayant été rencontrés par le passé. Or, il suffit dans un document d’une police de caractère mal choisie et de taille insuffisante pour saper la confiance du lecteur. De plus, nous accordons une valeur plus importante aux choses que nous pouvons traiter les plus rapidement, de façon courante et sans surprise.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Faites toujours vos devoirs : Rassemblez suffisamment de données, classez vos points par ordre d’importance, Réfléchissez à comment amener et présenter vos points et par qui… Revoyez ou mieux faites revoir par d’autres vos documents et arguments avant de les utiliser en public.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Un argument même illogique, s’il est bien communiqué par une personne en position d’autorité ou d’expert, pourrait l’emporter sur d’autres plus méritants mais moins bien présentés.

Les gens utilisent fréquemment des raccourcis mentaux pour prendre des décisions. Aussi devriez-vous les utiliser dans votre intérêt dans votre approche de communication.

  1. Rendez les choses faciles pour vos utilisateurs (navigation rapide, simple et intuitive)
  2. Proposez un contenu facilement accessible en lecture rapide (des images, des fontes lisibles, de courtes vidéos ou tutoriels)
  3. Créez “des raccourcis mentaux” qui accrocheront vos utilisateurs.
  4. Proposez des choix simples qui permettent des décisions rapides.
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Je vous propose de visionner cette vidéo en français pour aller plus loin sur le sujet.

L’aisance cognitive (ou de la complexité cachée) avec Thomas Durand.

Biais Cognitif – d’Attention

En examinant tous les résultats possibles, nous avons tendance à nous concentrer sur quelques-uns qui semblent rationnels et familiers et ignorer tous les autres.

Le biais d’attention est un biais cognitif. Il désigne la manière dont certaines informations sont traitées différemment par le cerveau en fonction des préoccupations ou centres d’intérêt d’un individu. Le cerveau de chaque personne filtre les informations qu’il perçoit comme étant pertinentes ou non. Ce traitement est influencé par les facteurs qui touchent particulièrement cette personne.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Nous avons tendance à laisser nos priorités du moment décider de ce qui retient notre attention. Cela nous rend plus enclins à croire des idées qui peuvent ne pas être prouvées. Par exemple, les angoisses liées à la santé conduisent souvent les gens à surestimer la probabilité que leurs symptômes soient le résultat d’une maladie en particulier. Dans le domaine du management de projet, la crainte que ce nouveau processus opérationnel ou ce nouveau parcours client ne soient mal reçus par les utilisateurs favorisent l’immobilisme.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Le cerveau filtre inconsciemment tout ce qui n’est pas prioritaire.

L’état d’esprit d’un individu influence donc la façon dont il reçoit l’information que vous lui transmettez sur le projet. Plutôt que de prendre en considération toutes les informations que vous partagez, son cerveau filtre tout ce qu’il considère comme non pertinent. Alors, que va-t-il retenir de votre présentation ? Le mieux que vous puissiez faire est de vous efforcer de mettre vos interlocuteurs dans de bonnes conditions avant que vous ne commenciez le comité de projet. En laissant filtrer quelques informations choisies, en annonçant à l’avance les points majeurs que vous allez couvrir avec eux, en partageant des documents ou mieux des retours clients… Dans le cas mentionné ci-dessus d’un nouveau processus opérationnel ou d’un nouveau parcours client, des démonstrations au plus tôt de la nouvelle solution même à partir de maquettes/prototypes avec un panel d’utilisateurs vont rendre plus tangibles les retours et réduire l’anxiété face à l’inconnu.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Le Biais d’Attention peut augmenter l’impact de votre communication sur les personnes qui sont déjà intéressées par votre projet, innovation ou perspective. Viser des situations ou des personnes sont prédisposées à remarquer les avancées de votre projet est un moyen sûr d’augmenter votre impact. Par exemple, parler des bénéfices du projet comme les réductions de coûts pendant la période de préparation budgétaire retiendra l’attention des managers et financiers, ou bien mettre en avant les parts de marché gagnées avec votre produit et les derniers contrats signés en fin de trimestre ou année fiscale pour les ventes et le marketing.

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Biais Cognitif – d’Anticipation

Notre cerveau est câblé pour attendre des expériences positives. Cette anticipation contribue à notre bonheur.

Par exemple, acheter à l’avance ses billets d’avion pour les prochaines vacances crée un sentiment de joie et d’excitation. Mais il y a aussi des cas d’anticipation anxiogène qui nous incitent à nous inquiéter inutilement. Comme, qu’adviendra-t-il si la pandémie continue de sévir alors que j’ai réglé à l’avance mon futur séjour ?

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

résultatsLes projets commencent dès la préparation et présentation du cas d’affaire ou business case à créer des attentes de la part de toutes les parties prenantes. Nous y identifions tous les bénéfices matériels et intangibles, les gains escomptés, les économies, les accroissements de parts de marché, les augmentation du niveau de satisfaction client…

jeter l'argentLa partie « identification des risques » du cas d’affaire va modérer un peu cette image rêvée et ramener les choses dans la réalité. Hors, si la balance est mauvaise, trop d’excitation et d’espoirs ou trop de peur des risques encourus, le manager de projet devra en permanence dépenser du temps et de l’énergie à encourager les uns et calmer les autres.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Soyez clairs et factuels sur les risques en focalisant l’attention sur les plans de management de ceux-ci plutôt de l’anticipation de désastres. Donc, ne minimisez pas les impacts et probabilités de matérialisation des risques, mais ne jetez pas non plus d’huile sur le feu en pensant qu’ainsi vous obtiendrez davantage d’attention. Parce que vous l’obtiendrez cette attention et elle vous coûtera bien plus qu’elle ne vous rapportera en temps, ressources et énergie.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Quels sont les jalons auxquels vous allez montrer vos livrables et nourrir une attente positive ?

Créez une attente positive pour votre nouveau produit (ou service) en l’annonçant à l’avance. Créez un buzz positif, quelque chose à attendre avec impatience pour vous assurer que vos parties prenantes et commanditaires sont mobilisés, positifs et volontaires.

Prévoyez et annoncez des livrables même partiels qu’ils pourront voir et toucher pour les rassurer sur la réalisation des promesses du projet. Le jalonnement judicieux d’un projet de plusieurs trimestres ou années permet à chaque passage de jalon de créer une attente positive, de l’anticiper et de ressentir une impression positive de progression vers l’objectif tant attendu.

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Biais Cognitif – de Disponibilité

Nous avons tendance à penser que les choses qui nous viennent spontanément à l’esprit sont plus communes et plus importantes que celles auxquelles nous ne pensons pas immédiatement.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Confrontés à de nombreuses sollicitations, nous nous basons souvent sur les informations qui nous reviennent le plus facilement à l’esprit.

A cause de ce biais, les choses ou événements récents, fréquents, extrêmes, imprimés dans notre mémoire à court terme ont plus d’influence sur notre décision que grand nombre d’autres informations peut-être plus pertinentes.

Parmi toutes les informations que vous allez présenter, seule une infime portion sera retenue.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

« J’ai déjà parcouru un quart du semi-marathon » est plus motivant que « Il me reste les trois quart du semi à compléter »

Faites en sorte que ce ne soient pas les mauvaises informations comme les retards, contretemps, problèmes… qui frappent les esprits mais plutôt les solutions, les perspectives de bénéfices, les résultats déjà obtenus.

Par exemple dans nos projets informatiques, bien que donnant la même information, « Nous avons déjà déployé la solution à 10% des utilisateurs » à un impact différent de « Il nous reste encore 90% des utilisateurs à atteindre ».

Ce biais peut-il nous être utile ?

N’hésitez pas à adopter des leitmotivs répétitifs pour le projet afin de bien ancrer son importance cruciale pour le futur de l’organisation, de l’entreprise, que dis-je, de toute l’industrie ! Bon, j’abuse un peu… mais vous saisissez le truc: Rendez votre projet mémorable et vos arguments frappants.

Par exemple, mettez très souvent votre business case à jour et rafraichissez la mémoire de vos parties prenantes sur tous les bénéfices attendus.

Biais Cognitif – Le biais d’information

Le biais d’information est un biais cognitif qui consiste à chercher de l’information alors qu’elle n’influe pas sur l’action ou la décision.

Les gens peuvent souvent faire de meilleures prédictions ou de meilleurs choix avec moins d’information: plus d’informations n’est pas toujours meilleur. Un exemple de partialité en matière d’information est de croire que plus il est possible d’obtenir de renseignements pour prendre une décision, mieux c’est, même si ces renseignements supplémentaires ne sont pas pertinents pour la décision.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

un PM Surchargé
Quelles sont les informations vraiment nécessaires pour prendre la décision ?

Ce biais induit souvent d’importants délais dans les décisions et des dépenses importantes pour acquérir des informations sans aucune influence notable au final. Il est facile de croire et de faire croire que plus il est possible d’obtenir de renseignements pour prendre la décision, mieux elle sera, même si ces renseignements supplémentaires ne sont pas pertinents pour la décision.

Par exemple, vous présentez le cas d’affaire d’un projet d’innovation destiné à positionner la société en leader sur une nouvelle technologie prometteuse et Alain, représentant des opérations, vous demande « Avez-vous consulté les opérationnels pour estimer les gains d’efficacité qu’ils pourraient tirer de ce nouveau projet ? ». Aller chercher ces informations est en effet utile. Mais cela va vous demander du temps et peut-être même impacter négativement le lancement de votre projet s’il est alors perçu comme un nouvel exercice de réduction de coûts plutôt que de génération de nouveaux revenus pour l’entreprise.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand vous êtes confrontés à ces demandes d’informations supplémentaires, prenez un peu de recul pour comprendre les motivations déclarées ou sous-jacentes du demandeur. Puis, questionnez la personne sur la pertinence de l’information demandée sur la décision. Dans l’exemple ci-dessus, remercier la personne pour la question et repositionnez le projet.

« Merci Alain, il est effectivement important de comprendre l’impact de ce projet sur les opérations et ceci fera partie du projet lorsqu’il sera approuvé. Cependant, comme vous avez tous pu le constater dans le cas d’affaire, la justification pour le projet est la génération de revenus additionnels sur de nouveau marchés en croissance et cette information ne saurait impacter significativement le retour sur investissement. Pouvons-nous prendre la décision de lancer le projet et acter que nous examinerons également les potentielles retombées positives pour les opérations lors de la phase d’analyse détaillée ? »

Ce biais peut-il nous être utile ?

Ces demandes peuvent être de réelles peaux de bananes qui vont faire déraper votre capacité à obtenir une décision

En partageant votre cas d’affaire ou vos documents de passage de jalon signification du projet, n’hésitez pas à inclure des informations détaillées en annexe de la présentation principale. Même si ces annexes sont rarement lues, elles ont un effet placebo rassurant sur les inquiets par nature et peut couper l’herbe sous le pied des demandeurs systématiques de plus d’infos pour prendre une décision.

Dans le cas ci-dessus, vous pourriez avoir réfléchi à ces « objections » et listé en annexe les autres bénéfices attendus qui seront examinés plus en détail lors du projet mais qui n’entrent pas dans la justification financière du projet. « Justement  Alain, il y aura certainement des bénéfices opérationnels qui a eux seuls ne changeraient pas la décisions mais seront évalués comme indiqué dans l’annexe 2 du cas d’affaire. »

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Biais Cognitif – Effet de Contexte

Notre perception de choses et d’événements est sous l’influence du contexte dans lequel ils sont présentés.

Relisez le billet sur l’effet de simple exposition

Ce processus nous aide à analyser des scènes et des objets familiers lorsque nous les rencontrons. L’utilisation de données sensorielles et de connaissances préalables pour parvenir à une conclusion est une caractéristique du raisonnement probabiliste optimal. En d’autres termes, les personnes prennent souvent des décisions qui sont influencées par l’environnement ou l’exposition antérieure aux objets (effet de simple exposition). Ces décisions peuvent être grandement influencées par ces forces externes et modifier la façon dont les individus perçoivent un objet.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Dans les projets comme la vie de tous les jours, le cérémonial est important.

Les conditions dans lesquelles nous organisons les diverses cérémonies de projets influencent fortement le ressenti des participants. Par exemple, le comité de direction (Steering Committees), les revues d’avancement, les passages de jalons, les rétrospectives, les démonstrations de livrables… peuvent être plus ou moins formelles, structurées, directives… Le contexte même dans lequel se déroulent ces cérémonies influent sur les décisions et ressentis des participants.

Comment éviter le plus possible ce biais ?

Notre vécu influence nos décisions

Lorsque vous êtes convié à une réunion où des décisions importantes devront être prises, pensez à analyser le contexte et à reconnaitre vos propres prédispositions et vos a priori sur le sujet. Ils peuvent être le résultat d’expériences précédentes, de relationnels existants avec les autres participants, de freins culturels… Ils ne sont en rien néfastes tant que vous comprenez en quoi ils pourraient biaiser votre jugement et rectifiez votre position en conséquence si nécessaire.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Il faut réfléchir non seulement au contenu de l’interaction à venir avec clients, sponsors et équipes, mais aussi au contexte dans lequel elle va se dérouler. Ainsi un agenda structuré avec des matériels de présentations communiqués à l’avance, un objectif énoncé de la session, pose un contexte de professionnalisme, de sérieux, d’importance de la rencontre et des décisions qui y seront prises. Ceci incitera certainement les parties prenantes clés à ne pas manquer de venir. Mais si l’objet de l’événement est un remue-méninge (brainstorming), une invitation plus décontractée, plus simple, avec une indication du créneau horaire et de l’objectif recherché peut suffire à capter l’attention et la volonté d’en être.

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Biais Cognitif – L’effet de cadrage

L’effet de cadrage est un biais cognitif où les gens décident des options en fonction de la manière dont les options sont présentées. Hors, elles peuvent l’être avec des connotations positives ou négatives, avec une perte ou bien un bénéfice.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les gens ont tendance à éviter le risque lorsqu’un cadre positif est présenté, mais cherchent des risques lorsqu’un cadre négatif est présenté. Par exemple « Nous avons déjà déployé la nouvelle solution vers 90% des clients, devrions-nous prendre le risque de modifier l’interface à ce stade ? », n’incite pas à prendre le risque de changer quoi que ce soit afin d’améliorer le parcours utilisateur pour les 10% restant.  Mais si la chose est présentée différemment, « Si nous ne testons pas un parcours utilisateur amélioré pour les 10% restant à déployer, nous risquons l’insatisfaction de 100% des clients », les chances sont fortes que vous obteniez une réponse différente.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

L’effet est réduit, voire éliminé, si suffisamment de renseignements crédibles sont fournis aux gens. Revenir à des données factuelles peut donc s’avérer très utile si vous êtes confronté à des situations dans votre projet où des décisions pourraient être affectées par ce biais.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Quand vous souhaitez capter l’attention sur un sujet impliquant une forte prise de risque, le verre à moitié vide, va atteindre ce but. Mais si vous souhaitez une décision positive à la prise de risque, le verre à moitié plein est souvent le plus efficace. Dans le cas ci-dessus « Nous avons déjà 90% des clients sur la nouvelle solution, pourquoi ne pas tester un parcours utilisateur amélioré sur les 10% restant et améliorer à terme la satisfaction de tous ? ».


J’espère que cette reprise des billets sur les biais cognitifs que vous avez été nombreuses et nombreux à apprécier et à demander vous intéressera.

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Pour rappel, nous avons déjà vu plus de 27 biais cognitifs qui impactent les projets la saison dernière.

Ces articles ont éclairé ce début d’été et furent très appréciés sur DantotsuPM.com

Les managers de projets changent le monde en organisant et suivant l’avancée des projets, et aussi en favorisant l’intelligence émotionnelle, la connaissance de soi et des autres.

Voici 10 signes que manifestent les équipes les plus émotionnellement intelligentes, où en est la vôtre ?

Votre équipe démontre-t-elle une forte ou une faible intelligence émotionnelle ? Voici comment mesurer et améliorer le quotient émotionnel (EQ) de votre équipe.

CSP est partenaire de DantotsuPM

Comment bien utiliser des jalons pour suivre la progression du projet ?

L’utilisation de jalons est excellente pour partager sur l’avancement du projet, en particulier à un haut niveau avec notre management et notre client.

https://youtu.be/iEzoyRnJ8ws

Les managers de projet changent le monde !

Même un petit projet peut créer une onde qui aura un impact plus grand que vous ne pouvez l’imaginer sur le moment.

Comme un « dream catcher » amerindien, les managers de projet attrapent le rêve. Puis, ils en font une réalité.
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27 biais cognitifs à reconnaitre, éviter et parfois utiliser pour mieux réussir nos projets !

Bonjour, je m’étais proposé en Novembre dernier de commencer à couvrir dans des billets spécifiques les biais qui me paraissent les plus pertinents dans le domaine du management de projets.

Vous y trouvez pour chaque biais, une brève description, comment nous pouvons le repérer, ses impacts potentiels et aussi et surtout comment le prévenir ou l’utiliser selon les situations.

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Voulez-vous savoir combien gagne un manager de projet en 2020 (et dans 42 pays) ?

Rapport disponible en ligne

Les compétences et l’expertise en management de projets sont en forte demande dans le monde entier, et les potentiels de revenus restent très prometteurs.

Earning Power : Project Management Salary Survey, 11th Edition, présente un panorama des gains des managers de projet dans 42 pays.

Partenaire de DantotsuPM

 

billets les plus lus en Mai 2020 sur DantotsuPM.com : Méthodes, astuces, prise d’un peu de recul…

Méthodes, astuces pratiques pour mieux travailler ensemble à distance comme de près et un peu de prise de recul furent les billets les plus lus au mois de Mai 2020, début du déconfinement en France.

Biais Cognitif – Le principe de preuve sociale

Le principe de preuve sociale est le résultat d’un préjugé psychologique profondément enraciné. Elle se base sur la confiance envers les autres. Elle comprend la croyance que la majorité sait mieux que la personne isolée.

Selon ce principe, un individu ne sachant que faire ni que penser, aura tendance à adopter le comportement ou le point de vue d’autres personnes.

Comment identifier ce biais dans les projets et comment bien le manager ?

Incrémental ou itératif, est-ce la même chose dans les projets ? par Henny Portman

Pendant les formations qu’il délivre, Henny Portman a remarqué que souvent les élèves confondent les mots itératif et incrémental: il nous donne les clés pour les distinguer et les utiliser plus efficacement en fonction des projets.

QRP est partenaire de DantotsuPM

Le sens de la vie résumé en un graphique par Chris Croft, voilà qui donne à réfléchir…

Hexagon est partenaire de DantotsuPM

Comment être efficace dans une réunion « en ligne »

Comment tirer de bons résultats des réunions ? Les astuces suivantes sont si utiles que je les donne maintenant à chaque invitation de réunion.

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Comment surmonter 4 objections communes au « Daily Scrum » ?

Je comprends totalement la résistance de quelques membres d’équipe à la participation aux réunions Scrum quotidiennes, les Daily Scrum. Et pourtant, elles sont fort utiles si bien menées.

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les billets les plus lus sur DantotsuPM en Janvier 2020 #biaiscognitif

En ce début de décennie, les lectrices et lecteurs se sont particulièrement intéressés  aux Biais Cognitifs

Biais Cognitifs : Pensée de groupe et biais d’appartenance

Méfiez-vous de la pensée de groupe qui vous pousse à vous contenter d’adhérer à un consensus mou.

Biais Cognitifs – Supériorité illusoire et effet Dunning-Kruger

Nous faisons souvent preuve d’une incapacité à reconnaître notre manque de capacité à reconnaître notre incapacité ! Et nous sommes tout aussi incapables de reconnaitre nos réelles capacités !

Biais Cognitifs : Effet de Halo

« L’effet de halo » se matérialise quand une unique qualité d’une personne ou d’une chose est utilisée pour porter un jugement complet sur cette personne ou chose. Autrement dit, notre mémoire immédiate au sujet d’une personne, produit, société ou marque affecte notre interprétation de son caractère en entier.

Biais Cognitifs : L’erreur du parieur ou sophisme du joueur

Nous avons tendance à croire que si, lors d’un tirage aléatoire, un résultat peu probable est obtenu un grand nombre de fois, les tirages suivants vont probablement compenser cette déviation et donner de nombreuses fois le résultat opposé. En réalité les tirages sont indépendants les uns des autres. Les résultats précédents n’affectent en rien les probabilités du prochain tirage.

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Tendances en Management de projet pour 2020 selon Wellingtone

Maintenant en sa cinquième édition The State of Project Management fournit un instantané pour tous ceux qui travaillent dans le Project and Portfolio Management (PPM). Cette année 111 organisations de 29 pays différents ont participé.

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27 biais cognitifs à reconnaitre, éviter et parfois utiliser pour mieux réussir nos projets !

Un biais cognitif est un motif ou système psychologique, cause de déviation du jugement.

Bonjour, je m’étais proposé en Novembre dernier de commencer à couvrir dans des billets spécifiques les biais qui me paraissent les plus pertinents dans le domaine du management de projets.

Vous y trouvez pour chaque biais, une brève description, comment nous pouvons le repérer, ses impacts potentiels et aussi et surtout comment le prévenir ou l’utiliser selon les situations.

Comme je l’avais écrit: « Nous avons tendance à penser que nous ne sommes pas si superficiels, que le contenu compte plus que l’emballage, et pourtant, la façon dont l’information est présentée a un grand impact sur notre manière de penser et décider. »


Le terme biais fait référence à une déviation systématique par rapport à une pensée considérée comme correcte.

Nous ne voyons pas toujours de choses comme elles le sont vraiment, ni nous rappelons les choses comme elles l’étaient réellement. En conséquence, nous créons notre propre réalité subjective qui affecte notre jugement. Les biais cognitifs ne sont généralement pas conscients.

Les biais cognitifs sont donc des erreurs systématiques dans notre processus de pensée qui affectent les processus décisionnels de tous les êtres humains.

En tant que managers de projets, il est important que nous apprenions au minimum à les identifier et si possible à en tirer profit de ces biais pour mieux réussir nos  projets et créer de meilleurs livrables.

Sans pour autant devenir machiavéliques ni mal intentionnés, nous pouvons y trouver des opportunités de :

  • Prouver que notre projet est bon
  • Démontrer aux utilisateurs qu’ils peuvent faire confiance aux livrables du projet
  • Améliorer les taux d’adoption des changements apportés par le projet
  • Augmenter le niveau d’engagement de l’équipe projet étendue à toutes les parties prenantes
  • Et en conséquence, améliorer les chances de réussite

Il existe plus d’une centaine de biais cognitifs différents. Certains que nous devons éviter, d’autres qui ne demandent qu’à nous servir…

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27 Biais Cognitifs couverts sur le blog DantotsuPM depuis Novembre 2019

  1. Le bais rétrospectif : Il est facile de prédire la vérité a posteriori
  2. Le biais d’ancrage nous empêche d’avancer librement
  3. Effet de Primauté : Ami ou ennemi ?
  4. Le biais de confirmation est omniprésent
  5. L’erreur du parieur ou sophisme du joueur
  6. Pensée de groupe et biais d’appartenance
  7. Effet de Halo
  8. Supériorité illusoire et effet Dunning-Kruger
  9. (de) Statu quo
  10. Perception Sélective
  11. Effet réverbère
  12. Valeur perçue, supériorité des images, effet Von Restorff
  13. Effet IKEA et aversion à la dépossession
  14. Ne me traitez pas de perdant ! (et adepte du zéro risque)
  15. Biais de négativité
  16. Les machines aussi en sont victimes, pas seulement les humains
  17. Oubli des probabilités objectives
  18. Oubli de la fréquence de base
  19. Effet de Pénurie #FOMO
  20. Biais de Simulation Heuristique
  21. Actualisation Hyperbolique
  22. L’effet de victime identifiable
  23. Le principe de preuve sociale
  24. Biais d’Autorité
  25. Effet de mode et comportement grégaire
  26. Biais du « doigt dans l’engrenage »
  27. Syndrome « pas inventé ici » (not invented here)
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Biais Cognitif – Syndrome « pas inventé ici » (not invented here)

Cette expression anglaise not invented here, littéralement « pas inventé ici », désigne de manière péjorative l’attitude de membres d’une organisation qui rejettent les innovations créées hors de son propre contrôle.

Nous évitons d’utiliser (ou d’acheter) des techniques, compétences ou produits déjà existants mais créés par d’autres à cause de leur origine externe et préférons ré-inventer des produits semblables en interne.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Repartir d’une feuille blanche est-il la meilleure approche ?

Quand votre équipe technique sur le projet préfère développer quelque chose à partir de scratch au lieu d’utiliser un livrable existant provenant d’une autre équipe. Ceci peut se produire par exemple dans le domaine du logiciel quand le code écrit par d’autres équipes serait a priori considéré comme moins bon ou impossible à intégrer par les développeurs dans le projet en cours.

Cette attitude peut amener à privilégier des solutions bien moins efficaces ou à dupliquer des recherches et efforts déjà effectués par d’autres tout aussi compétents que notre équipe.

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Comment éviter le plus possible ce travers ?

Repartir de zéro alors que plusieurs paliers peuvent être facilement gravis est-il approprié ?

Quand nous voyons se dessiner ce risque, commençons par féliciter les membres de notre équipe pour leurs réalisations. Leurs expertises sont nécessaires pour développer la partie complexe du produit et les fonctionnalités majeures. Leur temps précieux ne peut être « gaspillé » sur des modules annexes ou des solutions ont déjà été produites par d’autres.

Ce biais peut-il nous être utile ?

L’attitude critique de notre équipe projet et sa méfiance envers des solutions toutes faites peut être très utile. En effet, il n’est pas rare que l’intégration d’un composant externe dans votre solution vous coûte plus cher en temps et en efforts que de construire un composant sur mesure aux fonctionnalités peut-être moins riches mais parfaitement adaptées et suffisantes pour votre produit final. Il est donc utile de laisser s’exprimer les doutes puis de demander de les étayer par des faits justificatifs pour prendre une décision informée.

Biais Cognitif – du « doigt dans l’engrenage »

Ce biais du « doigt dans l’engrenage » ou « phénomène du premier pas » est connu des vendeurs de toutes sortes comme la technique du pied dans la porte.

Cette technique de manipulation, décrite par de nombreux psychologues, consiste à demander une chose peu coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée par votre interlocuteur, suivie d’une demande plus coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d’être acceptée si elle a été précédée de l’acceptation de la première car celle-ci crée une sorte de palier et un phénomène d’engagement.

Le principe de cette procédure est qu’un acte peu coûteux obtenu dans un premier temps (acte préparatoire) prédispose l’individu à accepter plus facilement une requête ultérieure bien plus coûteuse.

Le coût de l’acte peut être estimé en se basant sur le niveau d’investissement en temps,  l’effort cognitif de l’acte, la somme d’argent en jeu, etc. Après un premier pas peu coûteux, le comportement final attendu est accepté dans une proportion supérieure à celle que l’on obtiendrait comparativement avec une unique requête formulée directement (sans acte préparatoire).

FDF est partenaire de DantotsuPM

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Un premier petit oui en entraine un second plus important qui en entraine un troisième énormissime…

Un petit accord crée une obligation entre nous et le demandeur et lui rend potentiellement la tâche plus facile pour nous faire accepter de plus grands accords ou concessions. La demande d’une fonctionnalité ou d’un service supplémentaire qui semble peu coûteux, nous incitera à être conciliants et positifs et à accepter ce « petit » changement sans contrepartie. La demande suivante pourrait avoir bien plus d’impact et requérir davantage d’efforts, et toujours sans contrepartie : Puisque nous avons déjà accepté une demande ainsi une première fois, pourquoi pas une deuxième fois ? Ne sommes-nous pas Agiles ?

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Peut-être ! Si ceci ou cela venait en contrepartie…

Tout changement nécessite contrepartie. Ceci est la base de toutes les négociations et la préparation est clé. Réfléchissons avant de répondre à toute demande à ce qui pourrait justifier une réponse positive de notre part tout en demandant un effort ou engagement au demandeur. Cela équilibrera un peu la balance !

Ce biais peut-il nous être utile ?

Comment engager votre client ou utilisateur à faire le premier pas, même tout petit ?

Ne surchargeons pas l’utilisateur de tâches trop compliquées, de décisions trop nombreuses ou trop importantes.

Décomposons ces tâches et décisions en de petits pas faciles à réaliser et engrangeons de petites victoires en commun avec nos clients.

Gardons les utilisateurs heureux et prêts à se réengager avec nous pour aller plus loin.

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Biais Cognitif – Effet de mode et comportement grégaire

L’« Effet de mode », bandwagon en anglais, signifie en traduction littérale « sauter dans le wagon où joue l’orchestre ».

Ce biais définit l’effet d’un comportement grégaire (voir biais cognitifs « Pensée de groupe » et « biais d’appartenance »), où les personnes suivent le troupeau comme des moutons de Panurge. Soit le fait que certains esprits indécis finissent par prendre tardivement leur décision en imitant ce que pense ou fait la majorité.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Au plan personnel, nous faisons parfois des choses seulement parce que “chacun les fait !” (Régimes, activités sportives, culturelles, méthodes de travail…). Ceci se manifeste également dans le milieu professionnel. Nous pouvons aussi changer d’avis en fonction du nombre de personnes qui pensent d’une même manière.

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Comment éviter le plus possible ce travers ?

« Tous les projets sont présents sur les réseaux sociaux »

Quand nous nous efforçons de prendre un peu de recul sur les messages qui nous sont communiqués, nous parvenons à discerner les tentatives de certaines personnes d’utiliser cet effet pour nous influencer. Les généralisations à outrance sont légion comme par exemple : Tous les bons managers de projets font ceci ou cela… Les meilleurs cas d’affaires présentent tous un Retour sur Investissement ROI inférieur à 12 mois… Les projets novateurs adoptent tous une approche agile… Tous les projets sont présents sur les réseaux sociaux…

Ce biais peut-il nous être utile ?

Si nous parvenons à convaincre nos utilisateurs que tout le monde utilise notre livrable et en est satisfait, davantage de personnes se mettront à l’utiliser et en seront probablement satisfaites. C’est un peu le principe de « l’essayer c’est l’adopter » avec un petit coup de pouce pour commencer grâce à l’effet de mode. Ensuite, cela fait boule de neige qui roule et grossit, grossit, grossit… jusqu’à déclencher une avalanche en faveur de votre projet, livrable, produit ou service.

CSP est partenaire de DantotsuPM

NB: Pour la petite histoire, j’ai lu sur Wikipedia que la définition du bandwagon est un char qui transporte une formation de musiciens lors d’un défilé. L’expression sauter dans le train en marche, to jump on the bandwagon, est apparue dans la politique américaine en 1848 quand Dan Rice, un clown célèbre et populaire, a utilisé son char et sa musique pour attirer l’attention lors de ses apparitions dans une campagne politique. À mesure que sa campagne s’améliorait, d’autres politiciens se sont battus pour obtenir un siège dans ce « train en marche », espérant être associés à son succès. Plus tard, à l’époque de la campagne présidentielle de William Jennings Bryan en 1900, les chars étaient devenus la norme dans les campagnes, et l’expression « monter dans le wagon » a été utilisée comme un terme péjoratif, laissant entendre que les gens s’associaient au succès sans tenir compte de ceux avec qui ni ce à quoi ils s’associaient vraiment.

Biais Cognitif – Biais d’Autorité

Nous attribuons instinctivement et inconsciemment un fort pouvoir à l’avis d’une figure d’autorité, chef ou expert d’un domaine.

Nous serons influencés par cette prise de position, même si le sujet est sans rapport aucun avec l’autorité détenue par la personne.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les « experts », qu’ils soient des anciens, des spécialistes, des figures d’autorité hiérarchique de l’organisation et autres seront nombreux à vouloir, en toute bonne volonté, apporter de la valeur aux recommandations de l’équipe projet sur quelque sujet que ce soit. C’est naturel et bienvenu. Mais gardons à l’esprit que ce sont des idées, des propositions et non des directives à suivre à la lettre.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

N’hésitons à questionner jusqu’à bien comprendre le pourquoi des recommandations des experts.

N’hésitons pas à systématiquement questionner ces experts et chefs en leur demandant de nous expliquer le pourquoi de leur position en termes simples. N’oublions pas que même les experts ne sont pas toujours d’accord entre eux et il y a de fortes chances pour que leurs explications soient contredites ou complémentées par d’autres personnes. Restons donc calmes et sereins face à ces détenteurs du savoir et du pouvoir et profitons-en pour peut-être apprendre quelque chose de nouveau en écoutant bien. Nous verrons ensuite avec l’équipe projet que faire de ces propositions. Nous pouvons également contacter à l’avance ces prescripteurs pour leur montrer nos livrables et avoir leurs remarques en amont.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Il peut nous permettre de construire ou asseoir notre autorité en faisant nous-mêmes appel à des experts célèbres ou des managers respectés de tous.

FDF est partenaire de DantotsuPM

 

Biais Cognitif – Le principe de preuve sociale

La majorité sait mieux que la personne isolée.

Le principe de preuve sociale est le résultat d’un préjugé psychologique profondément enraciné.

Elle se base sur la confiance envers les autres.

Elle comprend la croyance que la majorité sait mieux que la personne isolée.

Selon ce principe, un individu ne sachant que faire ni que penser, aura tendance à adopter le comportement ou le point de vue d’autres personnes.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les projets d’innovation sont souvent particulièrement difficiles à justifier de manières factuelle et comptable car ils contiennent de très nombreuses incertitudes puisque cela n’a par définition jamais été réalisé auparavant (sinon ce ne serait plus une innovation). Si personne ne l’a fait auparavant, votre projet est-il une si bonne idée ? Devrait-il être entrepris ?

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand cela est possible, faites référence à des logos de client ou partenaires bien connus qui soutiennent votre projet. Ceci va rassurer vos sponsors et parties prenantes. Utilisez des témoignages et recommandations authentiques de clients prêts à investir sur les livrables que vous allez produire. Si possible, faites-les participer en co-construction Agile. Si un gros client est prêt à investir avec votre société sur un nouveau projet, il retiendra forcément l’attention de votre management.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Si votre projet consiste à implémenter et déployer un progiciel ou un outil déjà en circulation, utilisez ce principe qui laisse penser que si d’autres sociétés comme la nôtre l’utilisent avec succès, cela doit être bon…

FDF est partenaire de DantotsuPM

Biais Cognitif – L’effet de victime identifiable

Nous avons tendance à sympathiser davantage avec un individu spécifique qu’avec un grand groupe anonyme.

L’effet « victime identifiable » se réfère à la tendance des individus à offrir une aide beaucoup plus importante lorsqu’une personne spécifique et identifiable (« la victime ») est observée dans des conditions difficiles, par rapport à un grand groupe vaguement défini avec le même besoin (ou des chiffres et statistiques).

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les business case ou cas d’affaire présentent toujours des données chiffrées sur les résultats attendus du projet. Les bénéfices, les parts de marché, les économies, les gains de productivité… Ces éléments sont bien sûrs utiles et nécessaires mais ils restent froids, techniques voire technocratiques.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand vous racontez l’histoire de votre projet ou produit ou service à créer, utilisez les histoires personnelles d’individus au lieu des déclarations génériques. En quoi Pauline Durand, personne réelle de la société ou chez le client, qui souffre aujourd’hui de tel ou tel problème récurrent (choisissez un exemple concret) verra-t-elle la situation grandement s’améliorer avec votre nouveau service ? Comment Jacques Lecoutre à la compta va-t-il pouvoir récupérer à l’heure son adorable petite fille à la crèche chaque jour grâce aux gains de productivité que permet le nouveau processus ?  Pourquoi votre client Abc que vous avez vu hier vous a dit vouloir acheter votre nouveau produit dès sa sortie car il sait qu’il lui fera gagner beaucoup d’argent ? …

FDF est partenaire de DantotsuPM

Ce biais peut-il nous être utile ?

Votre connaissance de ce biais en tant que chef de projet va vous permettre de composer une histoire plus attractive sur vos livrables de projet pour chaque groupe majeur de parties prenantes. En identifiant leurs attentes et les personnes auxquelles ces parties prenantes s’associent, vous découvrirez probablement des bénéfices inattendus des livrables de votre projet pour ces clients ou utilisateurs. Vous pourrez alors travailler pour les mettre en valeur et les améliorer.

Biais Cognitif – Actualisation Hyperbolique

Nous préférons une récompense immédiate (même petite) plutôt qu’une récompense ultérieure plus importante.

C’est ce que l’on appelle l ’Actualisation Hyperbolique.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les méthodes de management de projet dites prédictives, en cascade ou cycle en V sont très décriées en ce moment parce qu’elles promettent de formidables résultats qui répondront à toutes les attentes mais dans un horizon de temps si éloigné que :

  1. Les clients et équipes ont du mal à se projeter si loin
  2. Les besoins auxquels le projet va répondre pourraient avoir fortement évolués d’ici là
  3. Les retours sur investissement lointains ne permettent pas de faire rentrer le cash fow nécessaire à la poursuite de l’activité et du projet

Comment éviter le plus possible ce travers ?

En adoptant comme avec les méthodes adaptatives, dites Agiles, une approche basée sur maximiser au plus vite la valeur apportée par le projet et sur laquelle le business pourra rapidement capitaliser. Puis, itérer sur les fonctionnalités les plus intéressantes suivantes. Offrons une perspective à court terme avec des choses concrètes qui seront déployées, utilisées et commenceront à apporter de vrais gains. Idem au niveau du portefeuille de projets : Balançons équitablement projets courts et plus longs pour garantir un flux continu de livrables et de bénéfices.

Hexagon est partenaire de DantotsuPM

Ce biais peut-il nous être utile ?

Il nous faut des cibles plus ou moins grandes et plus ou moins distantes

Toujours ! Mais à condition de faire du court terme au niveau des livrables au sein d’une ambition de plus  long terme bien structurée dans laquelle ils trouvent leur place et contribuent à l’atteinte des objectifs globaux de l’entreprise ou organisation.