Nous ne sommes pas toujours prêts à admettre que la nouvelle méthode fonctionne très bien et que nous ne l’avons tout simplement pas bien mise en œuvre. Comment y parvenir ?
Break the Habit of Breaking Good Habits
https://blog.gembaacademy.com/2021/04/23/break-the-habit-of-breaking-good-habits/ by Steve Kane
Il existe d’innombrables livres, vidéos YouTube et autres médias sur le thème de construire de bonnes habitudes et cesser de mauvaises. Très souvent, le désir de changer nos habitudes est mis en lumière grâce à notre prise de conscience qu’un problème existe. Nous apprenons et nous trouvons une meilleure façon de faire. Malheureusement, nous sabotons souvent nos efforts en abandonnant immédiatement l’élément validé de la meilleure manière que nous avons récemment découverte.
La seule connaissance authentique est celle de l’expérience réelle. Souvent, de nouvelles méthodes sont découvertes et mises en pratique pour être modifiées avant d’acquérir suffisamment d’expérience pour vraiment comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. En peu de temps, la nouvelle façon de faire les choses est abandonnée parce que la conclusion a été formée que la nouvelle méthode ne fonctionnait pas. Nous ne sommes pas toujours conscients (ou prêts à admettre) que la nouvelle méthode fonctionne très bien. Nous ne l’avons tout simplement pas bien mise en œuvre.
Rampez
La pensée conventionnelle est que les habitudes commencent à se former après environ 21 jours de pratique délibérée. Pendant cette période, cependant, rien ne semble juste. La nouvelle façon est, eh bien, nouvelle. Cela peut être excitant et amusant pour certaines personnes et inconfortable pour d’autres. Nous sommes tellement inexpérimentés avec la nouvelle pratique que nous n’avons pas découvert les nuances de ce qui fonctionne bien et de ce qui ne fonctionne pas. Il est possible que nous n’ayons pas découvert les modes d’échec possibles si on s’écarte des détails tout en nuances de la nouvelle méthode ou pratique.
Au début d’une nouvelle pratique, il n’y a pas assez de données de base, autres que notre état émotionnel, pour nous dire de changer pour mieux. Il n’est pas réaliste de suggérer que nous devrions fonder nos décisions uniquement sur des données et des faits. Notre cerveau ne fonctionne pas de cette façon. Nous prenons nos décisions en fonction des émotions. Avec un peu de chance, nous nous appuyons sur des données, des faits et des preuves pour développer l’état émotionnel qui conduit à une bonne prise de décision. Souvent, l’inconfort des nouvelles pratiques l’emporte sur la collecte et l’analyse des données. Il est courant que de bonnes nouvelles pratiques s’éteignent avant de surmonter l’inconfort de quelque chose de nouveau et de malaisé.
Adoptez une nouvelle façon de contrer un problème. Évitez de changer (même légèrement) une nouvelle pratique ou méthode qui a été prouvée plusieurs fois auparavant par d’innombrables autres personnes. Il suffit de le faire de la manière qui a été prouvée. Reconnaissez l’envie d’apporter des modifications, puis laissez repartir l’envie. Tenez-vous en à la méthode telle qu’elle a été enseignée. Évitez de rompre avec l’habitude d’une bonne pratique avant qu’elle n’ait la chance de devenir une habitude.
Marchez
Maîtrisez la nouvelle méthode. Bien sûr, cela pourrait être la question « Comment puis-je savoir que je suis compétent ? »
Repensez à l’époque où vous avez appris à conduire une voiture, à faire du vélo, à pratiquer un sport ou un instrument de musique. Il y a eu un moment où vous avez cessé de penser aux paramètres. Pour utiliser l’exemple de la conduite, vous avez commencé par réfléchir à combien et à quelle vitesse tourner le volant, à la pression à laquelle enfoncer la pédale d’accélérateur. Il n’a pas fallu longtemps avant que votre pensée ne se déplace pour arriver là où vous vouliez aller et que vous n’ayez plus besoin de vous concentrer sur vos entrées de processus. Ceci serait la compétence.
Gagnez de l’expérience avec la compétence nouvellement découverte. Parvenez à comprendre en profondeur ce qui à propos de votre méthode ou de votre pratique vous sert ainsi que ceux qui vous entourent. Comprenez également ce qui vous dessert.
Courrez
La combinaison de la compétence et de l’expérience mène à l’expertise. Être un expert dans une compétence ne signifie pas que vous devez en changer la pratique. Elle donne cependant le contexte pour mieux évaluer si ce changement en vaudrait la peine.
Considérez les quatre raisons de changement de Shingo pour vous aider à décider de renverser ou pas le panier de pommes. Ces 4 raisons sont : plus facile, meilleur, plus rapide, moins cher (dans cet ordre). Vous avez une pratique qui fonctionne. Ce n’est peut-être pas excitant ni même intéressant, mais cela fonctionne. Voulez-vous vraiment risquer les avantages que vous tirez de la pratique ? Peut-être le feriez-vous si votre changement vise à rendre votre travail plus facile, meilleur ou plus rapide. Moins cher est le résultat naturel de mieux et plus rapidement. Mieux et plus vite sont souvent le résultat de plus facile.
Faites votre changement si vous concluez que le changement proposé vous rapprochera des résultats que vous souhaitez. Fiez-vous à votre expertise, les données, les faits et vos preuves pour vous frayer un chemin PDCA (Plan Do Check Act) vers une méthode encore meilleure.
Évitez l’écueil du changement prématuré
Il existe une stratégie simple pour empêcher les nouvelles pratiques d’échouer dès le début. Convenez avec votre équipe de la raison pour laquelle une nouvelle pratique est introduite. Comprenez en profondeur le problème à résoudre. Enseignez et discutez de la nouvelle méthode avant qu’elle ne soit mise en pratique. Engagez-vous envers vous-même et les uns envers les autres à ce que la nouvelle pratique ne soit en aucun cas modifiée pendant 30 jours.
La période de 30 jours de pratique quotidienne nous aide à aller au-delà de l’inconfort émotionnel d’apprendre quelque chose de nouveau. Les nouvelles pratiques deviennent familières après environ un mois. Convenez avec l’équipe qu’ils auront la liberté d’améliorer la nouvelle méthode une fois la période initiale de 30 jours écoulée tant que le problème initial ne se reproduira pas.
À ce stade, la nouvelle pratique devient une habitude, la compétence a été acquise, l’expertise mène au PDCA et la nouvelle pratique se poursuit.