Comptez-vous les bonnes choses ? Qu’est-ce qui mérite vraiment d’être compté ?

Ce qu’il faut compter – « What to Count » par Seth Godin

https://seths.blog/2022/08/what-to-count/

Tant de choix. Tant de métriques, de critiques et de mesures.

Peut-être est-il logique de compter les choses où le comptage nous dit comment faire mieux la prochaine fois.

Et de compter les choses qui nous permettent de savoir combien de risque nous pouvons prendre la prochaine fois.

Ou pour calibrer notre jugement sur le marché.

Mais cela n’a aucun sens de compter des choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle et qui ne nous apprennent rien sur l’avenir.

Compter notre chance (bonne ou mauvaise) ne nous rend pas plus chanceux.

Les 7 billets les plus appréciés sur les métriques de projet (du plus récent au plus ancien)

  1. Quels peuvent être les premiers indicateurs de problèmes dans votre projet ?
  2. Avez-vous lu « Guide Your PMO’s Evolution with this First-of-its-Its-Kind PMO Maturity Index » du PMI® ?
  3. Mesurez ce qui importe
  4. Au-delà des chiffres, comment mettre en place un jeu de métriques qui apportent de la valeur au projet
  5. Chefs de projets : devriez-vous être le médecin chinois de vos projets ?
  6. Dites-moi comment vous me mesurez, je vous dirai comment je me comporte ! par Isabelle Icord
  7. Gestion de projet avec tableau de bord et indicateurs : pour quoi faire ? par Alexis Sgaros

Quels peuvent être les premiers indicateurs de problèmes dans votre projet ?

Un échéancier qui dérape, un manque d’engagement et des dépassements de coûts sont des indicateurs courants et faciles pour repérer des problèmes de projet. Mais quels autres indicateurs moins connus devriez-vous observer ?

Early Indicators of Project Trouble  par Bonnie Biafore

http://www.bonniebiafore.com/early-indicators-of-project-trouble/

Voici 5 autres indicateurs précoces de problèmes qui ne sont pas souvent reconnus.

#1 – Le temps alloué au projet par certains membres de l’équipe est inférieur aux prévisions.

Les heures consacrées aux tâches du projet peuvent être insuffisantes en raison de priorités business différentes ou d’un manque de confiance dans l’orientation du projet. Ces déficiences commencent souvent tôt et s’aggravent au fur et à mesure que le projet se poursuit. Vérifiez les heures réelles travaillées sur le projet par les membres de l’équipe. Si ces heures sont inférieures au plan, renseignez-vous sur ce qui se passe pour voir s’il y a un problème.

#2 – Les parties prenantes ne se disputent pas (alors qu’elles devraient le faire !)

Les parties prenantes ont souvent des opinions différentes sur les exigences du projet, les priorités ou l’approche de la solution. Si la réponse des intervenants aux demandes de projets est passive, des dissensions cachées peuvent être présentes.  Identifier tôt ces situations vous aide à éviter les problèmes avant qu’il ne soit trop tard pour changer de priorités ou de direction.

#3 – Le sponsor est inadéquat.

Un sponsor efficace doit :

  • Avoir accès à des ressources financières
  • Avoir le contrôle des zones où le projet entraînera des changements de processus
  • Sécuriser le staffing de l’équipe pour le projet
  • Être en mesure d’établir les priorités business liées au projet
  • Avoir le temps d’être le sponsor

Les insuffisances du sponsor peuvent créer des retards et des problèmes dans les projets. Si cela se produit, encouragez la direction à former un comité de sponsoring. Cela peut aider à couvrir toute l’autorité nécessaire pour mener le projet.

#4 – Les exigences portent sur « ce qu’il faut faire » et non sur le problème business.

Les exigences indiquent souvent comment quelque chose doit se produire. Un exemple est « Reconfigurer les processus métier de la salle du courrier ». Quel est le résultat escompté ? Est-ce un désir de réduire le nombre de personnes ou bien le traitement du courrier prend-il trop de temps ? L’automatisation dans le traitement du courrier fonctionne-t-elle comme espéré ? Les exigences qui ne spécifient pas le problème business réel sont un problème. Les projets qui répondent à des exigences inappropriées peuvent ne pas résoudre le problème métier sous-jacent. Assurez-vous que chaque exigence se concentre sur le vrai problème. Effectuez une analyse business pour déterminer les meilleures options pour résoudre le problème.

#5 – Les exigences et les livrables sont validés avec le client et PAS avec l’utilisateur final.

Commençons par les définitions. Le client est la personne qui fournit les exigences et examine vos livrables. Il fournit parfois du financement. L’utilisateur final est la personne ou le groupe qui utilisera régulièrement le livrable. Que se passe-t-il si l’utilisateur final et le client diffèrent ?

Par exemple, le client et l’utilisateur final sont différents lorsqu’un projet crée un produit pour le marché. Dans ce cas, validez les exigences de manière plus approfondie. D’autres tests pourraient également être appropriés. Une validation et des tests supplémentaires peuvent être longs et coûteux, mais ils sont essentiels au succès.

Si vous avez vécu d’autres situations qui causent des problèmes dès le début, partagez-les avec nous dans la section commentaires.

Pour en savoir plus sur l’identification des indicateurs de problèmes dès le démarrage du processus de management de projet, consultez le cours de Bonnie Project Management Foundations.

À propos des données, voici la première règle !

Trop souvent, une collecte de données n’est qu’une curiosité coûteuse dont vous ne savez que faire quand vous l’avez satisfaite…

About data, here is the first rule par John Goodpasture

http://www.johngoodpasture.com/2022/10/about-data-heres-first-rule.html

La première règle sur les données

Ne demandez pas de données si vous ne savez pas ce que vous allez en faire

Ou, dit d’une autre manière (même règle)

Ne demandez pas de données que vous ne pouvez pas utiliser ou sur lesquelles vous n’agissez pas

Et, votre réaction pourrait être : Évidemment !

Mais, hélas, dans beaucoup de PMOs, il y a trop d’instances de rapports, d’accumulation de données, de mesures, etc. qui sont la progéniture de la doctrine PMO. Mais la réalité est qu’il n’y a en fait aucun plan pour savoir quoi faire avec toutes ces données qui arrivent.

Parfois, une collecte de données n’est qu’une curiosité ; Parfois, il s’agit simplement d’une conformité aveugle à un règlement sur les données ; Parfois, c’est juste pour avoir une justification pour un job d’analyste.

Mais parfois, il y a un « sentiment » que si de telles données n’arrivent pas et ne sont pas disponibles, vous échouez d’une manière ou d’une autre en tant que manager.

Après tout, une caractéristique du management est de mesurer, d’évaluer et d’agir.

Si vous ne franchissez pas la première étape, comment pouvez-vous manager efficacement ?

Donc : mesurez tout !

D’une manière ou d’une autre, les bonnes « choses » remonteront alors à la surface. (Je soutiens que « espoir » et « d’une manière ou d’une autre » ne sont pas vraiment de bons outils de planification).

Téléchargez aussi ce guide sur le site de notre partenaire Virage Group

Le test

Si quelqu’un dit avoir besoin de données, les premières questions sont les suivantes :

  • Qu’allez-vous faire de ces données ?
  • Comment ces données ajoutent-elles de la valeur à ce qui doit être fait ?
  • La qualité des données correspond-elle à l’utilisation ou à l’application prévues ?
  • Existe-t-il un plan pour obtenir cette valeur ajoutée (en d’autres termes, pouvez-vous mettre les données en action) ?

Et combien de données ?

Le demandeur de données a-t-il une notion de limites de données :

  • Qu’est-ce qui est suffisant, mais pas trop, pour être statistiquement significatif*, informatif pour la prise de décision de la direction et suffisant pour établir des limites de contrôle ?

Et l’information ?

Eh bien, la définition habituelle est que l’information est une donnée, peut-être des données multiples, intégrées au contexte et interprétées pour la situation actuelle.

Un riche flux continu de données ne fournit pas nécessairement d’informations exploitables.

Ainsi, la règle peut être étendue :

  • S’il n’y a pas de moyens de faire des données des informations, les données doivent-elles être collectées ?

Pour reprendre l’évidence

Testez toujours une demande de collecte de données sur sa valeur ajoutée avant de dépenser des ressources !


* Signification statistique : Il est peu probable que le comportement observé dans les données soit simplement un résultat aléatoire ; Les données sont la prévisibilité attribuée à quelque chose de spécifique qui peut être décrit statistiquement.

Avez-vous lu « Guide Your PMO’s Evolution with this First-of-its-Its-Kind PMO Maturity Index » du PMI® ?

Leçons tirées des meilleurs

Lisez en ligne et/ou téléchargez le rapport

Le Project Management Institute ® (PMI), la principale autorité mondiale en matière de management de projet, et la société mondiale de services professionnels PwC se sont associés pour répondre à l’état actuel de la maturité des bureaux de management de projet (PMO) grâce à la création d’un indice de maturité PMO sur mesure.

Bien que le score de l’indice de maturité mondial montre qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour les PMOs dans leur parcours vers la maturité, l’analyse a identifié environ 230 PMOs – appelés les “Top 10 Percent” dans ce rapport qui sont des leaders dans les 5 dimensions clés de la maturité du PMO :

  1. Gouvernance
  2. Intégration et alignement
  3. Processus
  4. Technologie et données
  5. Personnes.

Ces PMOs ont une plus grande influence et un plus grand impact dans leur organisation et obtiennent de meilleurs résultats de leurs projets. Ces PMOs ont permis à leurs organisations pendant la crise non seulement de la gérer mais aussi d’accélérer avec de nouvelles méthodes de travail et un meilleur management des risques.

Ce rapport présente les approches qui peuvent être engagées pour rejoindre ces “Top 10 Percent” PMOs.

Pour évaluer l’état actuel de la maturité des PMO et comprendre ce que vous pouvez apprendre des PMO les plus avancés, PMI et PwC ont créé un indice de maturité PMO mondial unique en son genre. En utilisant les résultats de leur enquête mondiale menée auprès de plus de 4000 professionnels du management de projet qui révèle ce qu’ils ont en commun et comment ils créent des avantages à long terme pour leurs organisations.

A lire en ligne et/ou à télécharger

Visitez le site de notre partenaire Virage Group

Un projet n’est pas une lettre au père Noël !

Et même dans le cas d’une lettre au père Noël, vous aimerez vérifier que tout ce qui était commandé a bien été livré 🙂 le 25 décembre !

Au tout début du projet, prenez le temps de vous poser pour imaginer comment vous prouverez à la fin du projet que vous en avez bien atteint les objectifs.

Mesurez ce qui importe

C’est seulement en réfléchissant et en faisant des choix délibérés que nous trouverons la bonne métrique à utiliser pour nous guider dans nos décisions.

Measure What Matters

http://www.cleverpm.com/2017/03/22/measure-what-matters/ par The Clever PM

Beaucoup de personnes connaissent la célèbre citation de Peter Drucker, “si vous ne pouvez pas le mesurer, vous ne pouvez pas l’améliorer”.  Mais que les gens oublient souvent est que ce qui est mesuré et managé pourrait en réalité ne pas importer du tout au bout du compte.  Quand nous mesurons les choses qui ne nous amènent pas à nous améliorer, nous agissons juste comme le culte du cargo , nous imitons les pratiques d’autres dans l’attente de quelque chose de magique qui ne surviendra jamais. Au lieu de juste choisir certaines métriques populaires ou standards, nous devrions au lieu de cela nous assurer que nous comprenons quelles indications nos mesures vont nous donner et quel changement elles vont amener dans notre comportement ou dans nos produits.  C’est seulement en réfléchissant et en faisant des choix délibérés que nous trouverons la bonne métrique à utiliser pour nous guider dans nos décisions.

Voici plusieurs choses auxquelles faire attention et à prendre en compte dans le choix de quelle métrique nous voulons mettre en place …

Dites juste NON aux “ Métriques de Vanité” …

Nous les avons tous vues : des métriques que les gens veulent montrer simplement parce qu’elles sont belles sur le papier ou dans une présentation PowerPoint.  Ces métriques sont d’habitude faciles à assembler, faciles à exposer et totalement inutiles pour prendre des décisions. Non seulement elles ne permettent pas de prendre des actions, mais d’habitude, en raison d’un manque de contexte associé aux données, elles sont aussi facilement manipulées — délibérément ou incidemment.  Le nombre de pages vues, de comptes d’utilisateur créés, de téléchargements et autres mesures que nous voyons souvent (et qui sont les plus demandées par le management) mais qui n’apportent que de la vanité.  Pour sûr, cela paraît vraiment bien d’avoir mille nouveaux comptes utilisateur enregistrés par jour — mais si aucune de ces personnes ne revient jamais sur votre site, est-ce vraiment une bonne mesure ?  Ou peut-être que 5000 personnes ont directement téléchargé  votre étude — mais où ont elles obtenu le lien et pourquoi sont-elles intéressées ?  Et si 10,000 utilisateurs ont vu votre page web, étaient-ils de vrais utilisateurs ou le résultat d’un scan par botnet de votre site Web ?

Au lieu de regarder ces métriques instantanées, qui  font se sentir bien, vous devez choisir la métrique qui possède du contexte — des parcours clients sur votre site, des cartes d’usage de votre site, le temps passé sur une page, le temps par visite, quels options sont choisies dans les boîtes à choix multiples, calculer la moyenne des utilisateurs par mois.  Toutes ces mesures ont deux choses en commun : elles nous disent en réalité quelque chose sur nos utilisateurs et elles sont des métriques avec lesquelles nous pouvons tracer un rapport de cause à effet.  Nous pouvons trouver la cause racine ou un point de blocage dans le processus et prendre des décisions qui feront bouger cette métrique.  Bref, cette métrique importe parce que nous pouvons l’impacter clairement.

Décidez du  » Pourquoi » avant de considérer « Quoi »

Pourquoi ? Avant quoi ?

Bien trop de personnes commencent à suivre une métrique et mettre en œuvre des plans d’action sans considérer d’abord pourquoi elles rassemblent ces données en premier lieu.  La métrique ne devrait jamais exister en isolation; les mesures ne devraient jamais être suivies juste “parce que”.  Elles devraient plutôt être suivies parce qu’elles sont des indicateurs d’un certain objectif stratégique ou tactique que vous voulez atteindre : votre stratégie devrait dicter votre métrique et non pas l’inverse.  Ttrop souvent, quand nous mettons en oeuvre la métrique sans en considérer les raisons, nous les lisons mal ou nous faisons de fausses  suppositions sur les raisons pour lesquelles elles importent, courant alors comme des poulets sans tête… sans raison ni aucun sens.  Au lieu de cela, si nous prenons un peu de temps pour déterminer ce qu’est notre stratégie d’ensemble, ou quelles sont nos options tactiques, nous pouvons déterminer notre métrique à la lumière de ces considérations. Nous choisirons les meilleures mesures qui sont les plus représentatives des buts que nous voulons atteindre, plutôt qu’adopter les dernières métriques à la mode.

Comprenez pourquoi vous mesurez quoi que ce soit

Nous ne mesurons pas les choses pour nous faire nous sentir bien.  Nous ne mesurons pas des choses pour que d’autres nous perçoivent positivement.  Nous ne mesurons pas des choses juste parce que d’autres gens le font.

Nous mesurons des choses pour amener du changement dans notre produit, notre processus et notre organisation.  Fin de l’histoire !

Et pour savoir quels changements notre métrique nous recommande de faire, nous avons besoin qu’elle soit :

Comparative

mesurer et comparer

Nous voulons que nos mesures soit comparatives parce que nous devons être capables de mesurer et exprimer le changement au fil du temps; rarement, voire jamais n’avons-nous un point unique dans le temps auquel nous prenons une mesure, puis l’ignorons ensuite à partir de ce moment.  Si le but est l’amélioration, nous devons être capables de comprendre comment cette mesure varie dans le temps quand nous effectuons des changements dans notre comportement.

Compréhensible

Est-ce vrai???Nous devons avoir une métrique compréhensibles parce que nous ne pouvons pas nous permettre que d’autres aient besoin d’une explication de 10 minutes pour comprendre et estimer leur importance ou impact.  Si le but est l’amélioration, chacun doit clairement comprendre ce que la métrique nous dit, pour que nous puissions discuter de notre comportement et pas de la métrique ni de la logique derrière celle-ci.

Exprimée sous forme de taux ou de proportion

pourcentagesIdéalement, notre métrique est mieux exprimée comme un taux ou une proportion : nombre moyen d’utilisateurs par mois; nouveaux clients par semaine, etc.  Les taux et proportions comportent en eux-mêmes certains des composants les plus importants de la structure d’objectifs « SMART ». Ils sont clairement mesurables et établissent pour nous devrait être le temps pour atteindre l’objectif.

C’est seulement quand les métriques atteignent toutes ce dimensions (ou au moins les 2 premières) qu’elles méritent vraiment notre temps et même alors seulement si nous avons considéré ce que vont être leurs effets sur notre comportement.  Nous pouvons suivre chaque simple métrique jamais imaginée, mais si nous ne l’utilisons pas pour changer notre comportement de façon significative, alors elle nous est inutile…

En fin de compte, soyez réaliste !

les grands chefs peuvent exiger des métriques totalement inutiles et vous ne pourrez pas forcément dire non…

J’admets pleinement que l’on nous demande très souvent de produire, délivrer et étudier des métriques qui ne répondent à aucune de ces caractéristiques.  Les cadres exécutifs les réclameront à cor et à cri; les membres de comités les exigeront sur les ponts téléphoniques; les investisseurs seront contrariés s’ils ne les voient pas discutées.

C’est malheureusement l’état du monde dans lequel nous vivons et nous ne sommes pas souvent en position de dire à notre PDG, “ce n’est pas une métrique utile, donc je ne vais pas la réunir pour vous.”  Aussi, la réalité est-elle que vous devrez produire cette métrique et vous devez la présenter.

Mais vous devriez aussi être certain que cette mesure de vanité n’est pas la seule que vous produisez; vous devriez vous assurer de calculer aussi les sortes de métriques qui dirigeront votre comportement, qui mèneront à des améliorations qui font directement progresser votre stratégie et qui respectent toutes les descriptions ci-dessus.

Parfois nous devons faire le sale boulot pour nous libérer et faire ainsi la bonne chose : la mise en place de la métrique est souvent l’une de ces situations.

Enquête sur les métriques dans le management de projet

Bonjour,

Dans le cadre de son mémoire, Djalal DEROUAZ, a élaboré un questionnaire afin d’analyser les liens perçus entre les indicateurs financiers et non financiers dans le management de projet. Il a besoin de récolter davantage de réponses et souhaite faire appel à nous 🙂

Comptez 8 à 10 minutes pour compléter ce questionnaire.

Michel.

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Les enregistrements des ScrumPulse Webcasts sont accessibles gratuitement pour aider les débutants #Scrum et permettre aux plus expérimentés de s’améliorer !

Les initiateurs, experts et formateurs sur la méthode Scrum et surtout sur les attitudes Agile y partagent leurs expériences.

En sus de ces webcasts, le site Scrum.org vous permet de visionner des vidéos et lire des papiers d’étude et articles de blog sur l’agilité et plus spécifiquement sur Scrum.

Scrum and Upcoming Agile Webcasts
Scrum and Upcoming Agile Webcasts

#22 – Management 3.0 & Scrum:  How to Become a Next Generation Leader

#21 – Women in Agile: Empowering the next Generation of Influencers

#20 – Software Craftmanship in Professional Scrum

#19 – Role of a Scrum Master (Special Spanish Edition)

#18 – Software Ethics Panel Discussion

#17 – Transforming a 25,000+ Person Consulting Company to Become More Agile

#16 – Multicultural Scrum the Impact of Culture on Living the Scrum Values

#15 – Myths, Misconception & Mysteries of Product Ownership

#14 – Scrum Guide Refresh July 2016

#13 – Scaling Professional Scrum with Visual Studio Team Services

#12 – Cage Fight:  Product Owner vs. Product Manager

#11 – The Core Protocols

#10 – We’re Moving to Agile:  What Are Our Testers Going to Do?

#9 – Organizational Improvement: Using a Framework to Guide Your Change

#8 – Challenges in the Development Team

#7 – How to Ship Your Software with Confidence and Speed

#6 – Psychological Models in Scrum

#5 – Agile Metrics

#4 – Self Managing Teams: 4 Building Blocks and an Evidence Based Approach

#3 – Scaling Scrum and Agility

#2 – Transparency in the Trenches

#1 – Dealing with Technical Debt

CertYou est partenaire de DantotsuPM
CertYou est partenaire de DantotsuPM

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au delà des chiffres, comment mettre en place un jeu de métriques qui apportent de la valeur au projet

Metrics in Project Management: More than Just Number

http://www.projectmanagers.net/profiles/blogs/metrics-in-project-management par Crystal Lee, PMP

La mise en place d’une métrique n’est pas le sujet le plus sexy du management de projet.

faire la somme des dépensesMais le succès du bureau de management de projet (PMO) dans lequel vous travaillez et votre réussite de chef de projet peuvent dépendre du fait d’avoir ou pas un programme de métriques en place. Dans une période économique difficile, il y a des opportunités encore plus surprenantes pour un PMO de prouver sa vraie valeur pour l’organisation. Les informations contenues dans cet article peuvent vous aider à créer votre programme de métriques et évaluer si vos métriques actuelles en font assez pour justifier votre existence.

Métriques dans le management de projet : Plus que des chiffres

Une métrique est, par définition, tout type de mesure utilisée pour mesurer un certain composant quantifiable de performance.

Un métrique peut être directement obtenu par l’observation, comme le nombre de jours de retard, ou le nombre de défauts logiciels trouvés; ou le métrique peut être dérivé de quantités directement observables, comme des défauts par mille lignes de code, ou un indice de performance de coût (« Code Performance Index : CPI »).

Quand elle est utilisée dans un système de contrôle pour évaluer le projet ou la santé de programme, une mesure est appelée un indicateur, ou un indicateur clé de performance (« Key Performance Index : KPI »).

Définition de ce qu’est le management de métrique

L’intérêt intense pour les métriques dans la communauté du management de projet a engendré un sous-domaine entier d’étude appelée le management de métrique.

catégories de métrique projet
La métrique de projet peut être catégorisée en trois catégories principales
Quelques exemples :
  1. Mesures de management de projet pures: exactitude des estimations
  2. Les indicateurs de succès de projet : satisfaction des parties prenantes)
  3. Les indicateurs de réussite business : retour sur investissements (Return On Investment : ROI).

Au niveau macro, le management de métrique signifie identifier et suivre les objectifs stratégiques.

C’est souvent réalisé par le PMO, s’il existe. Un praticien du management de projet, Anthony Politano (voir son blog), a même préconisé que les sociétés devraient avoir un Officier En chef de Performance (« Chief Performance Officer : CPO »), qui serait responsable de la collecte et l’analyse de métriques et de communiquer ces mesures au management pour la prise de décisions stratégiques.

En remettant la métrique au management, il est important de conserver le facteur de temps à l’esprit. Le vrai succès ou le vrai échec peuvent ne pas être apparents immédiatement et le résultat peut parfois se matérialiser bien longtemps après que le projet soit formellement clôturé. Par exemple, une nouvelle application peut s’avérer être un échec colossal six mois après être mise en production quand elle atteint enfin ses objectifs d’usage prévus.

métrique macroLes exemples de métrique de macro-niveau incluent : nombre de projets réussis, pourcentage de projets ratés et nombre d’heures passées par projet ou programme.

Au micro niveau, le management de métrique signifie identifier et suivre les objectifs tactiques.

C’est seulement en observant la métrique au niveau des tâches que le statut de livrables de niveau plus élevé peut être vérifié, et que l’on peut alors le communiquer aux parties prenantes et clients. Différents types de projets exigeront différents types de métriques : un projet de développement logiciel demande des mesures différentes de, disons, un projet de fusion et acquisition.

Les critères suivants sont les mesures tactiques les plus communes dont les gens aiment être informés :
métrique micro
zoom sur quelques métriques de niveau projet
  • Comment progressons-nous par rapport à l’échéancier ? Schedule Performance Index (SPI) = Earned Value ÷ Planned Value Cost (SPI)
  • Où en sommes-nous par rapport au budget ? Cost Performance Index (CPI) = Earned Value ÷ Actual Cost Resources
  • Sommes-nous dans les prévisions d’heures de travail dépensées ? Nombre d’heures supplémentaires.
  • Les changements de périmètre sont-ils été plus importants que prévu ? Nombre de demandes de changement.
  • Les problèmes de qualité sont-ils réparés ? Le nombre de défauts réparés par test de recette.
  • Sommes-nous à jour de notre liste d’actions ? Nombre de problèmes en attente de résolution.

Mise en place d’un Programme de Métriques

notes think
prenez du recul pour bien poser vos métriques

Une phrase commune que vous pouvez entendre sur les métriques est : “ce qui ne peut pas être mesuré, ne peut pas être managé”.

Clairement le manque de mesures peut rendre les choses plus difficiles pour un chef de projet.

En même temps, les mesures sont utiles seulement si elles sont précisément cela : utiles. Le suivi  des métriques seulement pour avoir quelque chose à mettre votre rapport d’avancement n’est pas une utilisation effective de votre temps, ou du temps de votre équipe.

Si vous voulez mettre en place un programme de métriques efficace, mettez du temps de côté pour planifier ces choses dans cet ordre:
  1. Quelles informations allez-vous rassembler ? (Astuce : Faites simple).
  2. Comment allez-vous collecter les informations ? (Astuce : Rendez-le facile. Utilisez des informations déjà produites pour d’autres objectifs.)
  3. Quelles méthodes utiliserez-vous pour traiter et analyser ces informations ? (Astuce : plus l’analyse mène à l’action meilleure elle est.)
  4. Comment et quand ferez-vous un rapport sur les résultats ?

Un mot spécial sur les rapports

La façon dont vous présentez votre métrique dépend de qui la demande.

Le cadre exécutif  veut d’habitude seulement connaître l’état général du projet et se sentir «rassuré», tandis que l’auditeur du PMO veut savoir que vous avez “deux jours de retard en raison du changement de portée approuvé, mais que vous remaniez l’échéancier pour les rattraper.”

Partenaire de DantotsuPM
Partenaire de DantotsuPM
La meilleure façon de présenter vos informations est d’habitude la plus simple.

Quelques progiciels de gestion de projet incluent une fonctionnalité de tableau de bord automatisée, qui peut ou pas pouvoir répondre à vos besoins. Des affichages visuels, comme un simple graphique pour illustrer des tendances, ou les classiques “ feux tricolores”, sont des façons efficaces de montrer le statut d’indicateurs majeurs de métrique.

Un graphique de type « feux de signalisation » simple peut être construit en Excel, utilisant des couleurs pour indiquer le statut. Typiquement :

  • traffic light orangeVert signifie “Jusqu’ici tout va bien”.
  • Orange “Attention – A surveiller”.
  • Rouge “une attention urgente est nécessaire”.

Votre rapport devrait montrer des indicateurs détaillés et un indicateur cumulatif pour comprendre le statut d’un simple coup d’œil.

En utilisant un format « feux de signalisation », assurez-vous de bien définir les règles sur quand changer de couleur sur les feux; travaillez avec le sponsor de projet ou le PMO pour le normaliser si ce n’est pas déjà fait. Vous pouvez avoir fait l’expérience d’essayer de vous décider sur quand exactement vous devriez tourner ce petit point à l’orange, ou ne pas être autorisé à le faire passer au rouge parce que votre manager ne veut pas que vous le fassiez.

Par exemple, pour un indicateur à base de calendrier, la règle peut être “faire passer l’indicateur à l’Orange quand le nombre de tâches en retard est supérieur à deux.”

Les indicateurs peuvent aussi être étalonnés sur des cibles mensuelles pour que les tendances globales puissent être visualisées. Il vaut mieux tourner le feu de signalisation à l’Orange quand le planning entier a cinq jours de retard lors du premier mois, que de ne le passer Orange que si vous atteignez 15 jours de retard au troisième mois, quand il est trop tard pour réagir.

Élevez le management de métrique au niveau supérieur

Comme vous continuez à accumuler les métriques des projets dans le portefeuille de projets de votre société, vous construisez une base de données de grande valeur en matière de benchmark interne. Comparez vos métriques à ceux d’autres projets dans votre portefeuille pour voir où des améliorations de processus peuvent être faites, ou bien si vous devriez introduire des exigences de conformité. Vous pouvez aussi comparer vos métriques aux données de benchmark de projets d’autres sociétés dans la même industrie.

Le management de projet en tant que discipline continue à croître et ne montre aucun signe de ralentissement. Comme Greg Balestrero l’avait dit lorsqu’il dirigeait le PMI: « plus de 87% d’organisations remontent déjà le statut de projet aux Conseils d’administration et 17% des rapports de PMOs aux PDGs »

Le défi est de s’assurer que le statut de projet inclut les métriques qui démontrent la valeur du management de projet.

ValueComme vous l’avez vu, il y a de nombreux outils et techniques disponibles pour communiquer et gérer la métrique à un niveau projet (tactique) ou PMO (stratégique).

Saisissez cette opportunité pour réfléchir à comment les personnes autour de vous perçoivent la valeur de vos services de management de projet et voyez si vous pouvez trouver des façons de promouvoir et protéger votre position comme un champion de management de projet dans votre organisation.

Agile is NOT just another fad !

« Agile is not just another fad » is one of the confirmation that the Arras Project Management Benchmark Report 2016 brings to our attention.

Arras 2016 BenchmarkBack for the 11th year, the Project Management Benchmark Report from Arras People is an independent survey into the lives and careers of PPM practitioners.

While Agile adoption is a key area of the report, other aspects such as the importance of recognized PPM accreditation, professional affiliations, career development, PMOs and even unemployment of some PMs are covered !

chefs de projets : devriez-vous être le médecin chinois de vos projets ?

J’ai souvent entendu dire que le médecin chinois est rémunéré pour garder ses clients en bonne santé plutôt que les soigner lorsqu’ils sont malades.

Cette bonne approche devrait-elle s’appliquer au chef de projet qui suivrait les signes vitaux de son projet afin de les adresser avant que le projet ne soit sérieusement malade.

Image courtesy of Stuart Miles / FreeDigitalPhotos.net
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Voici quelques-uns de ces signes vitaux et actions à entreprendre pour prévenir les problèmes de santé de votre projet :

  • Définissez et implémentez des mécanismes de mesures concrets
  • Établissez le Chemin Critique
  • Respectez le planning (variance de + ou -10%)
  • Comparez efforts actuels et résultats atteints au prévisionnel ou référence de base
  • Comparez les coûts prévisionnels aux dépenses avérées
  • Examinez la qualité des livrables
  • Suivez les problèmes ouverts (nombre, temps de résolution, âge)
  • Effectuez des revues régulières
  • Gérez et maîtrisez les risques
  • Managez le moral de l’équipe et les aspects humains
  • Assurez-vous de la participation du sponsor et de l’implication et de la satisfaction du client
  • Anticipez par l’analyse des tendances des indicateurs mis en place

Définissez et implémentez des mécanismes de mesures concrets

 

Image courtesy of winnond / FreeDigitalPhotos.net
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Sans mesures, il est difficile de juger de manière factuelle et objective, même si je pense que certains signes subjectifs sont tout aussi importants que les faits. D’où les mesures importantes connues des chefs de projet pour établir une référence et juger ensuite de l’avancement par rapport à celle-ci. On mesurera donc les délais par rapport aux jalons prévus, les demandes de changement, les variations par rapport aux coûts prévisionnels et au niveau de ressources utilisées (BCWP, ACWP, BCWS, ACWS… pour les familiers de PMI). On comptera également le nombre de problèmes ouverts, non résolus, et comptabilisera leur temps de traitement. De même que les niveaux de risque, l’implication des sponsors et des clients, la régularité des communications et réunions de projet…

Établissez le Chemin Critique

chemin critiqueÉlément clé du planning, le chemin critique, est l’enchainement logique de tâches qui, si elles n’étaient pas complétées dans les délais prévus, viendraient immanquablement retarder l’achèvement du projet. Donc, un signe de bonne marche du projet à surveiller par le chef de projet.

Valeurs normales – Respectez le planning (variance de + ou -10%)

Image courtesy of Stuart Miles / FreeDigitalPhotos.net
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En pratique, toute déviation significative doit être analysée pour comprendre les raisons profondes du décalage. Puis, il faut envisager des actions correctives ou palliatives, les appliquer et observer les résultats. Enfin, apprenez à en tirer les leçons pour prévenir une répétition de ces problèmes sur d’autres parties et phases du projet. Le petit truc en plus : écrivez noir sur blanc le pourcentage de variance en deçà duquel votre sponsor vous autorise à manager la situation sans lever de drapeau orange ou rouge.

Comparez efforts actuels et résultats atteints au prévisionnel ou référence de base

J’ai pu constater qu’il est assez fréquent de démarrer le projet en situation de sous effectifs. Le fait est qu’identifier et recruter les bonnes personnes qui sont souvent assignées à d’autres tâches ou projets peut demander plus de temps que prévu. Le réel dépensé pendant cette période sera donc significativement inférieur au plan de dépenses de la référence de base.

Pourtant, cela n’implique pas nécessairement un retard dans l’avancement du projet.

En effet, j’ai souvent vu une équipe sous staffée compenser tout ou partie des postes vacants par une meilleure coordination et une plus grande mobilisation de ses membres. Il convient donc de toujours mettre en perspective le travail réalisé avec les ressources utilisées.

A l’inverse, toute menace de retard dans les livrables ou dans l’atteinte de jalons clés du projet est signe de forte fièvre et à traiter en conséquence.

Comparez les coûts prévisionnels aux dépenses avérées

Image courtesy of cooldesign / FreeDigitalPhotos.net
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Tout dépassement significatif dans les dépenses recevra évidemment un bon niveau d’attention, mais il ne faut pas oublier de se préoccuper des situations de « sous dépense ».

Ce signal plus faible risque d’être négligé alors qu’il peut se révéler critique par la suite. Il peut en effet être indicateur de retards à venir : trop lente montée en charge, livraisons tardives de coûteux matériels et logiciels nécessaires au projet sur des tâches futures… Il peut aussi provenir de simples erreurs d’imputation des coûts qui nous rattraperons un jour prochain.

De plus, l’un des « jeux » favoris de nos collègues financiers (lors des replanifications budgétaires semestrielles ou trimestrielles) consiste à proposer comme estimation de coûts en fin de projet la somme des coûts déjà enregistrés dans le système comptable et du reste à faire. Il est donc impératif pour le chef de projet de bien maîtriser le montant des dépenses engagées par rapport au facturé.

Examinez la qualité des livrables

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La qualité est selon moi plus importante dans la satisfaction client que la maîtrise des délais et des coûts même si celles-ci sont nécessaires. Sans produit de qualité, pas de satisfaction client. Donc, toute baisse de la qualité produite par rapport aux spécifications agréées est à analyser en détail pour en comprendre les causes racines et les éradiquer. Il ne sert pas à grand chose de livrer dans les temps et au coût prévu un produit qui ne satisfera pas le client quand bien même il répondrait aux demandes exprimées côté contenu. Le focus de toute l’équipe doit être avant tout la satisfaction client qui assurera la réussite dans le long terme et génèrera un flux de futurs projets intéressants. Hors, la satisfaction passe par la qualité des livrables et la qualité de la relation entre le client et l’équipe projet.

Suivez les problèmes ouverts (nombre, temps de résolution, âge)

Pas de projet sans problèmes, donc aucune raison de paniquer. Mais il convient, selon moi, de surveiller tout particulièrement la pile des problèmes ouverts non encore traités et son évolution dans le temps. Si cette pile continue de croitre, nous avons de réels soucis. D’autre part, l’âge des problèmes connus et leur temps de résolution sont des indicateurs clés.

If faut ne pas se limiter à regarder les moyennes (âge moyen, temps de réponse moyen…). Comme le disait l’un de mes directeurs, « Une personne ne sachant pas nager peut fort bien se noyer en traversant un fleuve qui a en moyenne 20 centimètres de profondeur ! »

Image courtesy of koratmember / FreeDigitalPhotos.net
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Efforçons-nous de comprendre l’amplitude de variabilité de ces indicateurs en fonction de la criticité des problèmes (« show stopper », important, moyen, mineur) par rapport à des fourchettes acceptables définies pour le projet.

Par exemple, tout problème important devrait être adressé dans les 10 jours ou bien, nous ne laisserons pas plus de 10 problèmes de criticité moyenne en souffrance pendant plus de 3 semaines. Et mettons en place des alarmes lorsque de telles cibles sont dépassées.

Effectuez des revues régulières

Ne laissez pas  l’espace de temps entre deux revues de projet s’allonger jusqu’à devoir « sauter » une session prévue au calendrier. Si les points planifiés ne peuvent avoir lieu, c’est souvent indicateur d’un malaise sur le projet. Les causes de ce malaise peuvent être une surcharge ponctuelle ou répétée de travail, des retards qui s’accumulent, un désintérêt de certaines parties prenantes, une mauvaise communication, des agendas de réunion inintéressants, des sessions trop longues… Autant de raisons de s’en préoccuper et d’agir pour éliminer ces problèmes.

Gérez et maîtrisez les risques

"Image courtesy of pakorn / FreeDigitalPhotos.net"
« Image courtesy of pakorn / FreeDigitalPhotos.net »

Aucune excuse n’est recevable qui justifierait de ne pas revoir le registre des risques très régulièrement pour le mettre à jour, l’enrichir, et activer, le cas échéant, des plans de mitigation. Les conditions et l’environnement du projet changent sans cesse et les risques avec eux. De plus, les risques sont souvent liés entre eux et évoluent de concert. Attention à l’effet boule de neige si vous n’y prenez garde.

Par exemple, une augmentation de la probabilité d’occurrence de plusieurs risques faibles est indicative de danger de contagion. Alors, ne laissez jamais votre registre des risques prendre la poussière sur une étagère.

Managez le moral de l’équipe et aspects humains

Retards répétés du matin, départs anticipés, absentéisme ou au contraire dépassement systématique d’horaires raisonnables ou présentéisme sont quelques-uns des signes observables tant est que vous y prêtiez un peu d’attention. Ils s’accompagnent souvent d’un climat tendu, de querelles, de messages incendiaires, d’escalades nécessitant l’arbitrage du chef de projet, de mutisme, de haussements d’épaules… Autant de symptômes à prendre en compte afin d’éviter que la situation s’envenime.

Assurez-vous de la participation du sponsor et de l’implication et la satisfaction du client

Si vos sponsors vous semblent de moins en moins intéressés par votre projet: danger!

Les causes peuvent être relativement bénignes: d’autres projets en cours sont en crise, des urgences opérationnelles, un gros contrat en préparation. D’autres peuvent impacter fortement le projet: de nouveaux projets plus prioritaires, une réorganisation qui couve, un changement d’actionnaire, des directions inconsistantes ou changeantes du management… Mieux vaut passer un peu de temps à investiguer la situation.

Si ce sont les clients qui se montrent plus distants, moins impliqués ou insatisfaits: alerte rouge. Des actions immédiates sont probablement nécessaires pour solliciter leur avis, les écouter, les comprendre er proposer les changements nécessaires.

Anticipez par l’analyse des tendances des indicateurs

Les évolutions des indicateurs sont souvent (peut-être même toujours) plus importantes que les valeurs absolues.

Image courtesy of jscreationzs / FreeDigitalPhotos.net
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Pourquoi tel ou tel indicateur est-il sur une pente dangereuse ? Pourquoi tel autre est-il erratique, imprévisible ou inconsistant ? Cela correspond assez bien à la surveillance des tendances d’évolution des signes vitaux des malades en hôpital, tels que la fièvre, la tension, les taux de globules rouges et blancs, les plaquettes…

Pour le projet, le nombre de demandes de changement, de problèmes reçus, de dépassements, d’absences… sont des chiffres à suivre graphiquement sur un graphe pour que les changements brutaux et tendances sur plusieurs périodes vous sautent aux yeux.

Voici donc quelques-uns des signes vitaux de nos projets que je voulais partager avec vous.

Surveillez votre projet et ses signes vitaux avec la plus grande attention, comme le ferai le médecin chinois avec ses patients. Vous vous devez comme lui de garder votre « patient » en bonne santé si vous voulez réussir (et accessoirement être payé) !

J’ai certainement manqué certains aspects qui vous paraissent importants, n’hésitez pas à nous les indiquer dans vos commentaires à ce billet et partagez vos propres expériences.

Dites-moi comment vous me mesurez, je vous dirai comment je me comporte ! par Isabelle Icord

Eli Goldratt - The Goal
Cliquer sur cette image pour le livre

Cette phrase « Dites-moi comment vous me mesurez, je vous dirai comment je me comporte » est une citation d’Eliyahu Goldratt, inventeur de La Théorie des Contraintes (Theory of Constraints, le plus souvent abrégée en TOC) qui désigne l’ensemble des concepts constituant la compréhension qu’a eu Eliyahu Goldratt des organisations et de leur management. Un des objectifs de la TOC est de traiter les problèmes complexes et de proposer, pour les résoudre, des approches pragmatiques et ancrées dans la réalité, des approches également systémiques, pour mieux tenir compte de la complexité apparente de nos organisations.

Examinons comment cette simple affirmation peut nous aider dans le pilotage de nos organisations et de nos projets.

Une illustration dans la planification et l’exécution des projets

Un livre de Isabelle Icord
Un livre de Isabelle Icord

Beaucoup de chefs de projets, de responsables de développements, de directeur de PMO ou de managers avouent que l’un des challenges récurrents du projet est de veiller à bien en respecter la durée. Ils font parfois la décevante constatation qu’ils sont les seuls à vraiment s’engager sur la date de fin de projet, chaque intervenant se concentrant souvent plus sur la partie technique de la tâche lui incombant que sur le rendu en temps et en heure.

Et bien, cela va changer ! Pour le prochain projet, c’est sûr, chacun va s’engager sur une estimation de durée et la mesure de performance sera faite en fonction du respect de cet engagement. D’ailleurs, dernière bonne idée du jour, nous allons mettre en place un indicateur de respect des engagements. Et gare à celui qui dépasse le temps imparti à sa tâche !

Quel comportement va donc pousser un tel indicateur ?

croire en soi et ses capacitésA n’en pas douter, il va inciter les ressources à faire une estimation robuste de la durée de leurs tâches. Souvent, la robustesse d’une estimation passe par la capacité de celui qui la fait à envisager le pire (toujours possible d’après Murphy, et force est de constater que Murphy est souvent présent dans nos projets !).

Le pire, c’est l’aléa imprévisible, la difficulté technique mal évaluée, l’urgence de production qui stoppe l’avance des développements, ou bien encore les incessantes interruptions ou demandes « sauvages » générées par l’organisation. Ayant en tête bon nombre de ces expériences négatives, la personne responsable de l’estimation va tenir compte, tout à la fois du système dans lequel s’effectue la tâche, mais aussi de la complexité, de la nouveauté ou du challenge demandé. De plus, pour faire preuve de professionnalisme et comme gage de confiance, elle aura à cœur de faire rouler les désfaire une estimation fiable, sur laquelle elle puisse raisonnablement s’engager, c’est-à-dire une estimation ayant une forte probabilité de se réaliser, quelque soit le contexte perturbé dans lequel le projet évolue. A bien y réfléchir, le futur n’est que probabilités. Cette estimation va donc nécessairement inclure de la sécurité, utile pour faire face aux aléas inévitables des projets. Pour autant, l’ensemble des tâches constituant le projet seront-elles terminées à temps, conformément à l’estimation initiale ?

Pour tous ceux qui ont déjà expérimenté cette approche et qui ont poussé les ressources à s’engager sur une estimation de durée, la réponse est non : dans ce mode de fonctionnement, les projets sont systématiquement en retard, encore plus certainement d’ailleurs que précédemment. Et cela à cause des comportements qu’induit une date de fin figée pour une tâche.

Falling Domino Pieces Arranged in a LineSi le travail commencé avance bien et que respecter son engagement n’est plus perçu comme un challenge, il est tout à fait humain d’accepter de se laisser déranger par d’autres tâches, d’autres demandes, d’autres urgences. La focalisation est perdue, nous nous sommes fait piéger par le sentiment qu’il est plus important de commencer autre chose plutôt que de finir rapidement ce qui est en cours. Pourtant, les 10% restant d’une tâche ne sont pas les plus facile à faire et peuvent également réserver d’ultimes et désagréables surprises, qui viendront fragiliser voire hypothéquer l’engagement pris de finir la tâche à l’heure.

D’autres comportements nous poussent à traiter d’abord les urgences avant de se mettre sur cette tâche. Peut-être aussi à finir les précédents efforts sur lesquels notre engagement est mis à mal. Commencer en retard une tâche dont la date de fin est figée n’est certes pas la meilleure façon de gérer le temps disponible pour l’aléa : celui-ci est « perdu » avant même le démarrage effectif de la tâche, qui, pour finir à temps, n’a d’autre alternative que de ne rencontrer aucune difficulté inattendue. Ce comportement (connu sous le terme de « syndrome de l’étudiant ») est de fait induit par la date de fin de la tâche.

Ainsi donc, un système qui valorise au travers d’indicateurs, une date de fin, au détriment d’un démarrage piloté par un compte à rebours et d’une focalisation jusqu’à la fin de la tâche, est un système qui induit des dérapages inévitables de tâches, et par effet domino de projets. L’indicateur de respect de la durée des tâches pousse à mettre des sécurités et nos comportements humains nous les font naturellement gaspiller : notre système est une formidable machine à cumuler les retards alors que notre objectif était juste inverse !

Pourquoi ne pas valoriser plutôt la vitesse d’exécution que la date limite ?… Et ce à travers un indicateur qui poussera ce comportement.

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Pourquoi est-il préférable d’agir sur le système…

L’exemple précédent illustre à quel point le système dans lequel nous évoluons induit certains de nos comportements aux détriments d’autres. Si nous partageons cette approche, nous voilà mieux armés pour faire évoluer positivement les acteurs du système : non pas en essayant de les changer. Nombreuses sont les études et les situations qui prouvent à quel point il est illusoire de vouloir changer les gens. Les changements humains et profonds ne se décrètent pas ; ne dit-on pas d’ailleurs « chasser le naturel, il revient au galop » ?

Pour des changements pérennes et efficaces, mieux vaut agir sur le système, à travers l’influence qu’il opchangesère sur notre comportement. C’est en changeant de façon pertinente certains paramètres du système que nous pousserons des comportements, certes moins naturels chez certains mais globalement bénéfiques aux organisations. Une illustration connue de ce point de vue est le comportement d’une équipe achat : si l’indicateur de performance de cette équipe est de trouver toujours un fournisseur moins cher, fort est à parier que l’équipe privilégiera cette option plutôt que celle d’un fournisseur capable par exemple de respecter ou d’accélérer un temps de cycle. Dans un projet, cela revient à faire une économie de coûts, localement pour le poste achat, au détriment du délai global du projet… Cela vaut-il vraiment le « coup » ?

Man Climbing a LadderAinsi donc peut-on affirmer que les acteurs d’un système ne sont pas fondamentalement bons ou mauvais, ils sont conformes à ce qu’induit le système, de bon… et de mauvais. Prenez un ensemble de personnes brillantes et performantes et faites les interagir dans un système médiocre, elles deviendront à n’en pas douter aussi médiocres que ce système. A l’inverse, rassemblez dans un système performant des personnes « moyennes » (pour peu que cela ait un sens…), elles formeront une équipe bien plus performante que moyenne !

Quel système voulez-vous pour vos projets, pour vos organisations ? Quel management pour piloter vos transformations ?

SMP2
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Approfondissez cette réflexion en vous imprégnant de la pratique de pilotage de projets et portefeuille par la Chaîne Critique et en appréhendant la démarche SMP2.

La gouvernance est une science complexe ! Plusieurs référentiels ou modèles de maturité sont à la disposition des Directions qui souhaiteraient mettre sur une même page leurs ressources, leurs visions de l’organisation et des transformations. SMPP, porté par la Communauté (SMP2®) (experts, démarche et outils dédiés au déploiement du référentiel SMPP) est l’un d’entre eux.

Isabelle Icord
Isabelle Icord

Isabelle ICORD,Fondatrice et directrice de Pro CC (http://www.procc-conseil.com) a 20 ans d’expérience en pilotage de projets internationaux de développement en entreprise. Experte de la pratique de la Chaîne Critique et à l’origine des toutes premières implémentations pratiques de ce concept en France, avec une expérience récente et réussie de mise en œuvre chez e2v semi-conducteurs Grenoble. Auteure d’un programme complet de formation vidéo sur la CCPMBoost Project System (boost-project-system.fr) et d’un livre « La Chaîne Critique en pratique »

 

 

Gestion de projet avec tableau de bord et indicateurs : pour quoi faire ? par Alexis Sgaros

Dans la gestion de projet, tableau de bord et indicateurs sont des incontournables. A quoi servent-ils ? Comment les utiliser de manière optimum ?

Alexis Sgaros
Alexis Sgaros

Un bon pilotage suppose que le chef de projet contrôle les indicateurs de son tableau de bord, les analyse et agisse.

Deux familles d’indicateurs

1. Les indicateurs de résultat se calent sur les objectifs à atteindre.

Ils mesurent l’avancement et l’efficacité du projet. Ils portent, par exemple, sur les fameux QCD ou qualité, coûts, délais : où en est le taux de satisfaction du client ? et le budget ? et le respect des dates buttoir (« deadlines ») ?

Ces indicateurs intéressent particulièrement l’équipe projet ainsi que le client et la direction, deux parties prenantes à qui on doit rendre des comptes.

2. Les indicateurs de fonctionnement surveillent les risques majeurs du projet comme le manque de pilotage ou une déficience de ressources.

Quand un indicateur de fonctionnement passe au rouge, il signale un risque non-maîtrisé. Les revues de projet planifiées sont en nombre insuffisant ? Le taux de disponibilité d’une ressource matérielle ou humaine baisse ?

Ces alertes permettent d’agir avant qu’un indicateur de résultat ne dérive à son tour.

Dissocier résultat et fonctionnement

Pour Alexis Sgaros, formateur consultant chez CSP Formation, « tout chef de projet doit piloter avec ces deux séries d’indicateurs et en les dissociant bien. A se focaliser uniquement sur l’un ou sur l’autre, il court le risque de découvrir son client insatisfait. »

Si les indicateurs sont des outils de pilotage, servez-vous en aussi comme outils de communication. Appuyez-vous dessus pour annoncer que le projet est en bonne voie ou que vous avez détecté les dérives et agissez en conséquence.

Attention ! Tout le monde n’a pas besoin du même niveau d’information : transmettez à chaque partie prenante les indicateurs qui la concernent, en veillant à ce qu’elle les comprenne.

Alexis Sgaros conclut : « Les indicateurs montrent qu’on avance et qu’on crée de la valeur. C’est motivant pour les parties prenantes, surtout sur des projets à long terme. »

CSP Formation
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Sur le même thème, deux autres articles publiés précédemment:

 

 

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