Comme toute personne, vous n’aimez pas reconnaître que vous aviez tort ou que vous avez pris une mauvaise décision. Et pourtant, le plus souvent, une mauvaise décision qui peut être corrigée vaut beaucoup mieux que l’indécision !
A new decision based on new information
https://seths.blog/2021/06/a-new-decision-based-on-new-information par Seth Godin
Les gens ne disent pas oui ni ne changent pas d’avis parce que vous insistez.
La raison est que nous n’aimons pas admettre que nous avions tort.
Si nous décidons d’aller de l’avant, c’est parce que quelque chose a changé. Il se peut que notre situation soit différente, que l’histoire que nous nous racontons soit différente, que les temps aient changé ou que votre offre ait changé. Il se peut que nous vous fassions davantage confiance.
Qu’y-a-t-il de nouveau ?
Ceci me rappelle une discussion avec Emmanuel Le Roy qui connait très bien la Chine et la culture des affaires dans ce pays.
Il me disait qu’un contrat signé en Chine à l’instant T avec des conditions X, peut ne plus être considéré comme valide par votre client chinois si les conditions, l’environnement ou le contexte ont changé de manière significative.
Et de tels gros changements ne manquent pas en cette période agitée avec la pandémie, les problèmes d’approvisionnement en matières premières, les évolutions démographiques et révolutions sociologiques, les perturbations et catastrophes météorologiques, les guerres et conflits…
Bien sûr, dans vos projets, vous avez du mal à gérer de tels retournements de situation.
Pourtant, ils sont fréquents et pourraient parfois être tout à fait légitimes voire logiques en y réfléchissant bien.
Prenez l’exemple simple d’une fonctionnalité désirée par le client et qu’il s’est engagé auprès de vous à utiliser dès que disponible.
Cette fonctionnalité pourrait ne plus être adaptée si les circonstances ont significativement changé. Par exemple :
-
Y-a-t-il une raison logique qui puisse expliquer le changement de décision ? Le niveau d’expertise des utilisateurs s’est fortement réduit (départs en retraite) ou accru (formations, recrutement d’experts) pendant la période de développement de vos livrables.
- Des collaborateurs clés ont quitté l’organisation.
- Une nouvelle stratégie ou des priorités opérationnelles occupent à 200% les utilisateurs qui devaient tester la fonctionnalité.
- Une nouvelle technologie rend vos livrables obsolètes avant même leur déploiement.
- Des compétiteurs ont déjà sorti un produit ou service bien plus évolué que ce que vous développez.
- Une réorganisation est en cours.
- Les budgets pour accompagner le changement ont été totalement coupés fautes de revenus (perte de gros contrats, attentisme des clients en période de crise…).
- …
Donc, les raisons justifiées peuvent être très nombreuses.
Que pouvez-vous faire?
Travaillez en cycles courts de quelques jours à quelques semaines, pas plus. Adoptez une approche adaptative et agile. Celle-ci vous permet de livrer au plus tôt des réponses aux besoins les plus critiques de vos clients. Et ceux-ci ont bien moins de chance de changer dans le très court-terme.
Récoltez les bénéfices de ces premiers livrables et itérez en reconsidérant à chaque fois l’ensemble de la situation pour en examiner les changements significatifs.
