Les gens attendent bien trop longtemps avant de demander de l’aide !
Lost Art of Asking for Help
https://rgalen.com/agile-training-news/2021/2/16/lost-art-of-asking-for-help par Robert Galen
J’ai été impliqué dans Agile depuis environ 20 ans et j’ai remarqué un anti-modèle répétitif qui semble ne jamais changer.
Les gens attendent trop longtemps pour demander de l’aide !
Je l’ai remarqué dans mon activité de coach. D’habitude, au moment où je suis appelé dans une organisation qui essaye de mettre en œuvre Agile, la situation est (j’ose le dire) que les wagons sont sortis des rails. Bien sûr, une partie de moi pense que c’est une chose bonne ou normale. Mais c’est seulement la partie de génération de revenus qui parle.
La partie principale de moi qui est coach agile regrette toujours qu’ils ne se soient pas venus plus tôt. Ceci aurait évité tant d’aggravation et de frustration, de gaspillage de temps et d’efforts et de coûts en bout de ligne.
Mais ce n’est pas seulement en tant que coach. Ceci s’applique aussi à mon expérience de leader.
Si un projet avait déraillé ou qu’un engagement était manqué, je le découvrais le plus souvent à la dernière minute. Bien plus tard que quand j’aurais encore pu faire quelque chose ou aider. Je travaille toujours dur comme leader pour créer de la sécurité pour l’annonce de mauvaises nouvelles, être accessible et être reconnaissant de cela. Très dur. Mais cela me choquait toujours de constater combien de fois les gens attendaient trop longtemps pour partager quelque chose avec moi. Je me demande souvent, que devrais-je faire pour créer une culture où le partage des problèmes serait récompensé, serait la norme et ne serait pas craint ?
Cela s’applique même à mon coaching et à mes collègues agiles dans les diverses communautés agiles dont je fais partie. Je m’assimile souvent “à un coach de coaches” et c’est ce que je suis. Mais de nouveau, presque 100 % des gens attendent trop longtemps pour m’appeler à l’aide.
Je ne leur dis normalement rien directement parce qu’il est trop tard pour cela. Mais je pense souvent par devers moi que les résultats pourraient être significativement différents s’ils étaient seulement venus me voir plus tôt. Mon coaching, ou celui de qui que ce soit, pourrait avoir évité tant de frustrations et d’aggravation en évitant des erreurs coûteuses.
Vous m’avez compris. Avant que nous n’allions plus loin, je souhaiterais partager avec vous l’une de mes métaphores préférées autour de ce sujet …
Le Statut Pastèque
Je ne peux pas me rappeler la première fois quand je l’ai entendu mais j’aime la notion de « statut pastèque ».
C’est un projet qui est vert à l’extérieur (annoncé comme étant sur les rails, excellent) et rouge à l’intérieur (déraillé, en retard sur les délais, dépassant le budget).
Une fois que j’ai entendu cette métaphore, elle a résonné sur CHAQUE projet que j’avais mené comme leader. 90 % du temps, les membres de mon organisation annonçaient un statut pastèque.
Et, vous découvrez que c’est rouge SEULEMENT à la toute dernière minute. Au point que, en tant que leader, vous n’avez que très peu d’options pour aider ou faire quoi que ce soit.

Les Raisons Possibles
J’ai alors mis mon chapeau remue-méninges / brainstorming et essayé de penser à toutes les raisons pour lesquelles on pourrait ne pas vouloir demander de l’aide.
- Optimisme – Espoir
- Crainte …
- D’échec, de ramifications, de sembler mauvais, de perdre son travail, ou d’être rétrogradé
- Ignorance
- Sentiment de propriété – c’est mon travail
- Apathie
- Réparer, c’est mon défi …
- Manquer de …
- Compétences, connaissances, expériences, sécurité, ou courage
- Orgueil ou Obstination
- Budgets serrés
- Timidité
- Ne pas vouloir « déranger » qui que ce soit
- Responsabilité ou Devoir
- Recherche d’un nouveau travail
- Sabotage
Voici certaines raisons qui me sont venues à l’esprit. Mais je suis sûr qu’il y a d’autres et j’espère que vous en ajouterez dans les commentaires.
Certaines d’entre elles sont liées à nos opinions ou à des bagages historiques et d’autres plus dépendantes de notre culture actuelle. Quoi qu’il en soit, j’ai voulu illustrer un large spectre de raisons et que je me rends compte que ce sujet est complexe et nuancé.
Je veux rediriger cette discussion sur un jeu de 5 leçons durement apprises que j’ai expérimentées dans ce domaine. J’espère que vous pouvez les prendre avec vous et qu’elles pourront vous servir d’encouragement pour à aller chercher plus d’aide.
#1 – Typiquement, le temps n’améliore pas les choses …

Une de mes leçons apprises à travers toute ma carrière est que quand vous faites face à un challenge :
- Challenge de client;
- Challenge de personnel;
- Challenge de projet;
- Challenge personnel;
- Challenge de direction;
- Presque n’importe quel Challenge …
Attendre ne semble pas aider. Cela rend typiquement les choses plus mauvaises. Bien pires !
Leçon : N’attendez pas trop longtemps pour demander de l’aide. Faites-le maintenant!
#2 – Comment vous commencez est critique

Le début de toute entreprise est critique. C’est là que votre stratégie est définie. C’est là que le pourquoi et les objectifs sont établis. S’il y a un meilleur moment pour demander l’aide, c’est au début d’un effort. Et plus l’effort est important (dans sa portée, sa valeur, son impact, etc.), plus critique il est de demander de l’aide au commencement.
Leçon : quoi que ce soit qui mérite d’être fait, particulièrement dans des initiatives critiques, il vaut mieux bien démarrer. Commencez en ayant la finalité à l’esprit.
#3 – Trop d’espoir et d’orgueil …
L’espoir n’est pas une stratégie et il y a trop d’orgueil dans le monde. Ces deux-là empêchent de demander de l’aide. Vous devez regarder au-delà de votre propre personne quel sera l’impact de ce challenge sur les autres. Autrement dit, rendez-vous compte que ce n’est pas de vous qu’il s’agit. Il en va de votre équipe ou de votre organisation toute entière.
J’ai constaté que de me rappeler à moi-même la portée et l’impact d’un défi (au-delà de ma personne) pouvait servir à me motiver à demander/trouver de l’aide. Montrez plus de vulnérabilité.
Leçon : Regardez au-delà de vous-même quel sera l’impact (si cet obstacle est incorrectement traité) sur votre univers au sens le plus large. De cette perspective, demandez-vous ensuite si vous avez besoin d’aide …
#4 – Plus haut vous êtes, plus dur il y parait …
J’ai aussi remarqué que plus votre position dans l’organisation est élevée (promotion, niveau, titres etc.), plus il semble difficile de devoir demander l’aide.
Et pas seulement de consultants/coachs externes, mais pour que quelqu’un à l’intérieur de l’organisation puisse aussi vous aider.
Leçon : Peu importe notre titre, nous avons tous besoin de l’aide, alors demande-la. C’est en réalité un signe de force, pas de faiblesse et cela fait grandir votre organisation …
#5 – Le budget semble toujours être un challenge …
Nous ne pouvons pas nous le permettre. Je n’ai pas le budget pour cela. Si je leur demande de l’aide, ils me la feront payer. Beaucoup de leaders manquent du courage de défier le statu quo quand on en vient aux contraintes. Je soutiendrais qu’il y a d’habitude davantage de capacité et de flexibilité dans les organisations pour dépenser de l’argent pour des initiatives critiques ou résoudre des problèmes critiques. Cela demande seulement à certains de lever la main et de demander, de demander de l’aide.
Leçon : Vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas payer pour l’aide dont vous avez besoin. Demandez-vous quel sera le coût de l’échec ? De ce point de vue, il est souvent meilleur marché de demander l’aide…
En conclusion
Dans le doute… demandez de l’aide!
Je veux demander à chaque lectrice et lecteur de ce billet de l’aide.
S’il vous plaît, réfléchissez à cet article et comment il résonne avec votre voyage personnel et professionnel. Puis, partagez s’il vous plaît des commentaires pour complémenter ce billet.
J’aimerais entendre vos histoires, vos perspectives et vos diverses réactions.
Restez agile mes amis,
Bob.
Post-scriptum
Il y a un point de vue intéressant dans cette vidéo de Richard Sheridan où il explore le fait de dire la vérité dans ses projets. Je pense qu’il est parfaitement en ligne avec le thème de ce billet…