Dans le Project Management Office (PMO), le premier instinct devrait toujours être l’objectivité.
Accurate v Fairness
http://www.johngoodpasture.com/2018/02/accurate-v-fairness.html par John Goodpasture
Utilisez-vous beaucoup de données dans votre projet ? C’est le cas de presque chacun d’entre nous.
2 choses à garder à l’esprit:
- Toutes les données ont un certain biais inhérent
- Le fait que la donnée soit objectivement correcte ne la rend pas nécessairement juste
Les biais dans les données
Il y a de nombreux livres et sites Web qui expliquent les biais qui sont construits dans les données, même inconsciemment. Kahneman et Tversky ont probablement certains des meilleurs éléments sur ce sujet.
Facteurs :
- (La planification) L’expérience induit des défauts
- (La collecte) Mesure et méthode de comptage sont sources d’erreurs
- (La collecte) Les attentes influencent les observations
- (L’analyse) Erreurs statistiques et choix de données induisent des biais
- (L’interprétation) Le cadrage dirigé pour marquer un point
Exactitude versus Justice

Vous vous y êtes probablement confrontés à l’école : Ajustement des notes de chacun dans la classe par rapport à une courbe de distribution optimale (Bell Curve). Les notes étaient une chose objective, mais leur ajustement relève de quelque chose d’autre.
Ce qui est juste n’est pas nécessairement ce qui est correct

La justice c’est l’impact : Quelles sont les conséquences d’avoir appliqué les résultats fournis par les données à un problème ?
Quand des personnes humaines sont impliquées, ceci est encore plus le cas avec la compétition, les classes, l’antagonisme gagnant-perdant, les animosités.
Dans le bureau de projet, le premier instinct est (ou devrait être) l’objectivité.
Management des risques
Mais alors, l’objectivité rencontre les objectifs du management (politiques, humanitaires, économiques, de justice sociale, de compétition) et avant que vous ne le sachiez, vous êtes de retour à « l’ajustement par la courbe de distribution ».
Si « correct » et « exact » ne sont pas la même chose, c’est qu’il y a une différence.
Et, quelle est la nature de cette différence ? C’est le risque !
Et, qui manage des risques ? Le PMO, naturellement !

Kahneman et Tversky sont prix nobel d’économie en 2002. Kahneman est le premier psychologue a avoir décroché ce titre si prestigieux.
Ils ont travaillé sur les heuristiques de jugement, notamment chez les traders.
L’intérêt crucial de leur travail est de montrer que les prises de décisions ne sont pas uniquement basées sur la rationalité comme nous l’avons si bien appris avec René Descartes. Depuis 1994 et l’ouvrage d’Antonio Damasio intitulé ‘l’erreur de Descartes’, on commence à comprendre que la rationalité et ce que l’on a appris n’est pas l’unique élément pour prendre une décision.
Grâce aux travaux d’Etienne Koechler en 1999 et des neuroscientifques, on sait que le cortex préfrontal médian peut conditionner le cortex préfrontal latéral, réputé être le siège de la rationalité.
Le cortex préfrontal médian est notamment le siège de nos émotions. Koechler a démontré que les émotions peuvent conditionner la rationalité et la modifier.
J’ai rédiger un mémoire pour devenir coach sur la gestion d’équipe décisionnel en gestion de projet.
J’ai souvent rencontré des soucis de prise de décision dans les comités de pilotage auxquels j’assistais. J’ai développé un outil appelé le quadrant décisionnel. Dans la prise de décision, j’ai pris en compte des éléments qui n’étaient jamais pris en considération avant comme les émotions, l’intuition, le libre arbitre qui relève des neurosciences et non de la connaissances rationnelles.
C’est très puissant pour faciliter la prise de décision et améliorer l’efficience de nos projets
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