Avoir un perfectionniste sur votre équipe peut être un atout.
How to Give Feedback to a Perfectionist
http://blogs.hbr.org/cs/2011/11/how_to_manage_a_perfectionist.html par Jeff Szymanski
Avoir un perfectionniste sur votre équipe peut être un atout. Les perfectionnistes sont motivés pour réussir, travaillent dur pour éviter les erreurs et s’efforcent toujours de s’améliorer. Pourtant, cela peut être un défi de gérer quelqu’un qui a besoin de toute les conditions pour être parfait.
Dans mon travail avec des perfectionnistes, je demande souvent: « Comment voulez-vous que d’autres vous voient ? » Les réponses courantes sont: je veux être vu comme intelligent, indépendant, autonome et bon dans ce que je fais ; sont quasiment les mêmes que quiconque pourrait donner. La différence est que les perfectionnistes ont plus de mal à aller de l’avant quand ils ont « un jour sans », n’ont pas passé assez de temps sur un projet afin d’atteindre le meilleur résultat, ou commettent une erreur.
Les perfectionnistes ont généralement une forte éthique de travail. Ils sont motivés pour réussir et donc persisteront dans leurs tâches jusqu’à ce qu’ils atteignent le résultat désiré. L’inconvénient est qu’ils sont parfois entraînés sur des stratégies avec de faibles récompenses. Autrement dit, ils travaillent dur à quelque chose, mais pédalent dans le vide.
Voici un exemple. Un de mes équipiers que j’appellerai Max avait de plus en plus d’ennuis au travail en remettant ses rapports en retard semaine après semaine. Quand j’ai demandé quel était l’obstacle principal dans leur achèvement, Max m’a dit qu’il s’inquiétait de comment d’autres évalueraient sa prose s’il rendait un rapport mal écrit. J’ai demandé à Max depuis combien de temps il travaillait dans sa société actuelle. Sa réponse : « dix ans. » Quand j’ai demandé, « Et comment votre superviseur juge-t-il actuellement vos compétences d’écriture ? » Il a répondu : « il dit que je suis le meilleur auteur du service, sauf que mon travail est toujours en retard ».
Quand Max commence à écrire, il croit qu’il doit savoir exactement comment commencer et que les idées devraient couler naturellement de l’une à la suivante. S’il ne peut pas trouver « la bonne façon » de commencer, il ne peut pas commencer du tout. Quand il finit par commencer, il rumine sur des erreurs secondaires ou sur les choses qui ne sont pas « juste parfaites ». En conséquence, il passe en revue et réédite des rapports longtemps après qu’ils étaient dus. Max bosse dur, mais souvent de mauvaises façons.
Donner du retour d’information aux perfectionnistes est une affaire délicate.
Voici quelques façons de l’approcher :
Soyez clair sur vos buts et attentes par rapport à leur travail.
Quand laissés libres, les perfectionnistes peuvent tomber dans le piège de placer des attentes peu réalistes sur eux-mêmes. Leur indiquer à l’avance ce qui est le plus important à vous peut réduire ce piège au minimum. Parfois l’accent est mis sur l’apparence et l’aspect d’un produit; parfois il placé sur de grandes idées qui capturent l’attention; et parfois il est dans l’exactitude et la précision. Partagez ces attentes explicitement et directement afin que le perfectionniste ne gaspille pas de temps sur les aspects du projet dont vous ne pensez pas qu’ils soient importants.
Encouragez un perfectionniste à partager un travail en cours avec vous.
Les perfectionnistes sont tristement célèbres pour vouloir montrer seulement des produits finis, craignant que l’on puisse voir un travail en cours comme le mieux qu’ils puissent faire. Travailler ensemble sur les itérations d’un projet crée un sentiment de collaboration et réduit la probabilité qu’un perfectionniste s’enlise dans des détails inutiles.
Les perfectionnistes peuvent être hantés par la crainte de faire des erreurs.
Un perfectionniste malsain peut perdre de vue la différence entre une erreur mineure (trouver chaque faute d’orthographe dans un rapport interne de 20 pages) plutôt qu’une erreur majeure (orthographier incorrectement le nom d’un client dans une page d’annonce marketing). On peut s’y attaquer en utilisant les stratégies déjà mentionnées (posant des attentes claires et collaborant sur des travaux en cours). Cependant, quelques erreurs arrivent inévitablement en commençant un nouveau projet ou initiative. De premiers essais vont inévitablement avoir des aspects qui vont bien et quelques autres qui peuvent être améliorés. Dans ces cas de figure, le perfectionnisme malsain se manifeste parfois par une autocritique excessive. Bien que cette stratégie puisse marcher à un certain niveau, c’est démoralisant. En tant que manager, soulignez la valeur de considérer les faiblesses comme une opportunité d’améliorer la performance peut être critique pour les garder sur les rails. Aussi, aidez à adoucir ou limiter l’autocritique excessive d’un perfectionniste en mettant en évidence ce que vous aimez du travail qu’il ou elle partage avec vous et engagez un peu de brainstorming sur les façons d’adresser ce qui manque encore.
Parfois les perfectionnistes sont coincés parce qu’ils utilisent les mêmes stratégies à maintes reprises, même quand elles cessent de fonctionner ou ne marchent pas dans un contexte particulier.

Dans ce cas, reconnaissez l’effort de l’individu (c’est-à-dire, combien durement il ou elle travaille), mais encouragez un changement dans la stratégie. Davantage n’est pas toujours mieux. Si en faire plus ne paie pas, il est temps d’essayer quelque chose de différent.
Avec ces quelques stratégies créatives, les défis de management d’un perfectionniste seront très largement dépassés par l’excellent travail qu’il ou elle veut et peut faire.
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