Les avis des experts, quelque soit leur discipline, ne peuvent être un substitut à notre intelligence et notre capacité à raisonner.
Les exemples ne manque pas d’experts qui se sont trompés, même collectivement (crise financière, médicaments retirés du marché, innocuité de l’amiante…). Pourtant, ils fournissent souvent aux chefs de projet et au management une illusion de certitude. Hors, nous avons un enclin naturel à rechercher des certitudes pour prévenir les risques de mauvaises décisions, d’où une tendance à suivre aveuglément l’avis des experts.
Dans la vidéo qui suit, Noreena Hertz tient un discours à TED sur son propre métier d’experte et elle nous prodigue quelques conseils (à ne pas suivre aveuglément bien sûr) sur la distance qu’il convient d’avoir par rapport aux experts et les stratégies à adopter pour regagner en autonomie face à ceux-ci.
Vous aurez peut-être noté ces stratégies qui semblent couler de source et qui ne sont pourtant pas toujours suivies :
1. Être prêt à challenger les experts, à les questionner: Quelles méthodes ont-ils utilisés pour parvenir à leur recommandation? Quelles assomptions ont-ils fait en chemin? Sur quels domaines ont porté leurs investigations? …
2. Rechercher différentes opinions, si possible conflictuelles ou divergentes, pour se forger son propre avis sur la question.
3. Démocratiser l’expertise car les experts ne sont pas systématiquement ceux qui ont les titres les plus ronflants et les plus gros diplômes, les personnes avec une expérience pratique du domaine peuvent proposer de bien meilleurs avis et plus pratiques.
Les experts sont nécessaires et utiles mais il ne sont pas un substitut à votre propre réflexion.
