Dans notre métier de chef de projet comme dans la vie de tous les jours, nous sommes amenés à être confrontés à des personnes qui ne sont pas du même avis, qui résistent à nos suggestion ou rejettent nos idées. L’article de John Baldoni traduit ci-dessous propose 3 manières de défendre nos idées sans pour autant faire un blocage: préparation, générosité et patience. Cette dernière faisant la par belle au self-control qui reste à mon sens un bon attribut face à toute opposition.
Défendez Votre Idée Sans Être Sur La Défensive
Article original en anglais de John Baldoni
Le fait d’être derrière une idée signifie l’imprégner de votre conviction et de votre passion. Un tel engagement est vital pour pousser une initiative ou une suggestion que vous pensez importante à mettre en œuvre. Cet enthousiasme vous aide aussi à gagner d’autres personnes à votre cause. Mais cela peut aussi être votre pire ennemi quand quelqu’un, comme votre patron, repousse cette initiative.
Puisque vous êtes si ravis de votre idée, votre instinct est de la protéger comme vous le feriez d’un enfant. (Pensez simplement à l’expression familière, « Ce projet est mon bébé. ») Grande erreur! Cela vous met sur la défensive.
Quand vous faites face à la critique, vous devez vous défendre sans être sur la défensive. Cette dernière vous ouvre à des critiques supplémentaires parce que très souvent la défensive provoque des comportements négatifs comme taper du poing ou se renfermer. Vous êtes pris dans le moment et les politesses et finesses de discours poli passent par la fenêtre. Il est excellent d’être passionné mais vous voulez éviter de devenir excessivement passionnés, c’est-à-dire peu disposés et incapables d’écouter d’autres personnes.
Faire front au scepticisme ou même à l’hostilité est un attribut essentiel du leadership, la sorte d’aura que vous devez émettre si vous espérez jamais instiller l’envie de vous suivre. Et quand les personnes rejettent vos idées il est facile de se laisser échauffer par l’instant présent. Le défi est de ne pas réagir de manière excessive et de séparer la personnalité de l’idéologie. Voici comment.
Soyez préparé.
Chaque fois que vous proposez une idée il est certain d’y avoir des gens qui ne comprennent pas l’idée, n’aiment pas l’idée, ou tout simplement qui ne vous aiment pas. Aussi, préparez vous à rencontrer des objections. Considérez qui dira quoi et pourquoi. Par exemple, un collègue peut dire que votre initiative a un coût prohibitif, un autre mettre en doute son efficacité et un autre questionner son timing. Développez des arguments en retour pour adresser des soucis. Utilisez ces arguments de manière préemptive (avant que la critique ne soit levée) ou après que l’objection soit exprimée.
Soyez généreux.
Remerciez les personnes pour les réactions constructives qu’elles offrent. Vous pouvez le faire même quand la critique est plus critique qu’utile parce que cela montre que vous êtes quelqu’un qui est au dessus de toute bassesse. D’autres pourraient en user, mais vous êtes celui qui prend une voie supérieure. Cela démontre de la force de caractère.
Soyez patient.
Peu, s’il en est, embrasseront votre idée tout autant que vous le faites. Après tout, nous avons tous nos propres agendas. Ainsi soyez réaliste avec votre timing. Sachez que cela prendra du temps et des efforts pour persuader d’autres personnes d’adopter votre idée. Vous entendrez les mêmes contre-arguments exprimés de multiples fois; attendez-vous-y. Raffinez vos idées afin de refléter que vous écoutez les autres. Et souvenez-vous cette patience exige aussi restiez cool pendant que votre idée est chaude.
Garder son calme ne signifie pas fuir face à votre opposition. Il est essentiel de continuer à projeter votre passion pour vos idées et démontrer votre résolution intérieure. Quand vous rencontrez la critique, contrer avec un argument qui positionne votre idée comme de faire ce qui est le mieux pour l’organisation — non pas simplement pour vous-même. Canalisez votre énergie sur votre idée et vous resterez cool alors que votre idée est chaude.
Vous défendre sans être sur la défensive exigera de la pratique. Vous pouvez pratiquer avec des collègues de confiance qui vous asticotent avec des questions sur vos idées. Cela vous aidera à affiner votre discours. Travaillez à détendre vos muscles faciaux, ou même votre sourire — vous voulez irradier la maîtrise. Vous n’êtes pas dans le contrôle de comment d’autres réagissent, mais vous êtes dans le contrôle de vous-même, qui est essentiel pour la manifestation de votre leadership face à l’opposition.
Merci pour cette article Michel, tres a propos dans tout type de situation…cependant cela ne marche pas toujours….je pense neanmoins que par moment il faut aussi savoir taper du poing sur la table…c’est alors question d’equilibre et de travail en equipe. Alors la presence d’un collegue pour contre balancer les effets negatifs degages deviens tres utile pour calmer le jeu…tout cela depend de qui ont a en face…Merci pour tes articles, traductions et autres. Cordialement du Danmark Claude
J’aimeJ’aime
Merci Michel.En phase avec tout sauf peut être sur un point.
J’avais un patron autrefois qui me disait « ca ne sert à rien d’avoir raison si tu es le seul à le savoir », et un collègue d’ajouter « on fait la guerre en marchant ».
Néanmoins je suis aussi d’accord avec Claude, de temps en temps il faut hum …. s’exprimer.
Le point de débat, c’est le « Vous » dans ton texte. « Je ne défend pas mes idées mais celles véhiculées par mon projet. En tant que manager j’y adhère, c’est la seule posture managériale admissible. Certes on choisit (quand on peut) des projets qui « nous ressemblent » mais je me demande souvent si il faut missionner quelqu’un qui va se passionner et mettre du cœur sur le sujet plutôt que sur la mission, ou le contraire. N’est ce pas se piéger que se passionner (à ce point), car cela fait perdre souvent objectivité et mesure.
Donc un grand OUI avec un tout petit mais : n’oubliez pas que vous défendez le projet de votre entreprise (et pas vous même) …. au passage on négocie bien mieux quand on est détaché.
Au plaisir ….
J’aimeJ’aime
Ping : gérer les conflits sur le blog du management de projet « DantotsuPM.com