réunion

Récompensez les comportements que vous souhaitez voir en réunion

Que faire si un dirigeant ou cadre exécutif important ne rejoint pas votre réunion de travail à l’heure prévue ?

Reward Meeting Behavior You Want to See

https://www.jrothman.com/mpd/2021/11/leadership-tip-15-reward-meeting-behavior-you-want-to-see/ par Johanna Rothman

Vous avez besoin d’une personne sénior à une réunion. La réunion est censée commencer à 14 h. Le leader arrive à 14 h 15.

Lorsque les dirigeants agissent de cette façon, ils montrent leur pouvoir. Lorsque je demande pourquoi la personne est en retard, elles répondent souvent : « J’ai eu une autre réunion qui a débordé. »

Bien que ce soit ce qui s’est passé, les gens donnent un sens au fait qu’un dirigeant soit en retard. Sans utiliser de mots, le leader envoie les messages:

  • Votre travail n’est pas si important pour moi. Mon travail précédent était de davantage de valeur. (Ce qui pourrait être le cas !)
  • Je ne suis pas prêt à vous déléguer ma décision sur ce sujet. Je me fiche que vous dépendiez de ma présence pour prendre une décision.
  • Parce que je vous demande de me faire « un petit rattrapage », je me fiche de créer des retards dans votre prise de décision.
Est-ce que cela semble dur ? Peut-être.

Remarque : Avant de juger de l’intention d’une personne, vous pourriez vouloir demander pourquoi une personne est en retard à votre réunion. Lorsque vous le ferez, vous pourriez apprendre de nouveaux renseignements. Cette information pourrait changer vos comportements. Pour être honnête, la personne pourrait ne pas avoir pensé à l’effet de ses actions.

Vous pouvez toujours décider quoi faire.

Réponses possibles lorsque les gens arrivent en retard à votre réunion

Bien que je ne sois pas parfait (!), j’essaie d’être cohérent, d’équilibrer ce que je ressens à propos de moi-même, de l’autre personne et du contexte. Ce contexte comprend les autres personnes et les décisions que nous devons prendre au cours de la réunion.

Tout d’abord, préparez-vous à une possible arrivée tardive. Dans l’ordre du jour, dites quelque chose comme :

Nous déciderons de ces éléments. Si vous ne pouvez pas venir et ne nous faites pas part de vos préférences <plusieurs heures> à l’avance, je considèrerai que vous êtes d’accord avec nos décisions.

Ensuite, évaluez vos options. Voici ce que j’ai vu :

  • Reprendre la réunion au début pour « rattraper » la personne.
  • Ignorer le leader et continuer.
  • Expliquer que vous et vos collègues prendrez la décision vous-mêmes. Vous pourriez même dire : « Merci d’être venu. Vous pouvez repartir maintenant. » (Oui, je l’ai dit, gentiment !)

Laquelle de ces options choisissez-vous et pourquoi ?

Je ne reprends jamais la réunion pour rattraper la personne. Au lieu de cela, je peux :

  • Dissoudre la réunion.
  • Rappeler les décisions à la personne et lui demander : « Avez-vous de nouvelles informations pour nos décisions ? »

Si la personne est d’accord avec la façon dont nous allons prendre les décisions et n’offre pas de nouvelle information, je lui dis souvent : « Merci d’être venu. Nous sommes OK pour décider par nous-mêmes ».

J’attends ensuite que la personne parte.

Oui, je l’ai fait lorsque je travaillais au sein d’organisations. Enfin, c’est peut-être la raison pour laquelle je suis maintenant consultant indépendant.

Faites le choix de la cohérence

Quoi que vous fassiez, choisissez d’être aussi cohérent que vous le pouvez. Évitez d’essayer de satisfaire à tout prix le dirigeant sénior. Lorsque nous faisons cela avec les leaders, nous leur permettons de créer une dépendance de notre part à l’égard de leurs décisions.

Livre sur Amazon

Établissez plutôt un contexte dans lequel vous et vos collègues de réunion pouvez prendre des décisions sans avoir besoin du leader. Vous pourriez vouloir leur montrer une carte de flux de valeur pour cette décision : Lisez Why Minimize Management Decision Time.

Ce conseil est l’envers de la médaille de Leadership Tip 14: Reduce Other People’s Dependence on Your Decisions. Ceconseil vient principalement de Practical Ways to Manage Yourself, avec un peu de Practical Ways to Lead an Innovative Organization.

Cela fait partie de la série  leadership tips.

En ce 1er Avril, exercez votre esprit critique !

Vous allez être confrontés à de nombreuses nouvelles aujourd’hui. Certaines vraies, d’autres farfelues mais présentées de manière si vraisemblable que vous allez aussi les croire !

Selon wikipédia, la pensée critique (traduction littérale de l’anglais critical thinking, traduit le plus souvent par esprit critique) est un concept dont les définitions sont nombreuses et parfois contradictoires. La pensée critique désigne, dans les grandes lignes, les capacités et attitudes permettant des raisonnements rigoureux afin d’atteindre un objectif, ou d’analyser des faits pour formuler un jugement.

Voici une vidéo introductive sur la chaine Youtube Par Le Début ! Merci aux auteurs.

Quelles fausses vérités avez-vous su déjouer en ce 1er Avril ?

Cinq questions utiles pour votre projet

Il peut être difficile d’y répondre, mais votre projet en bénéficiera.

Five useful questions

https://seths.blog/2021/06/five-useful-questions/ par Seth Godin

Quelle est la partie la plus difficile ? Quelle partie de votre travail, si elle s’améliorait soudainement, aurait le plus grand impact sur le résultat que vous visez ?

Comment dépensez-vous votre temps ?  Si nous examinions votre agenda, combien de temps est passé à réagir ou à répondre à ce qui arrive, combien est sous votre contrôle et combien est concentré sur la partie difficile ?

Que devez-vous savoir ?  Quelles sont les compétences que vous n’avez pas et qui rendraient votre travail plus efficace ?

Quelle est la partie qui fait peur ? A quels résultats ou quelles interactions essayez-vous d’éviter de penser ? Avec lesquels essayez-vous d’évider d’interagir ? Pourquoi ?

Cela en vaut-il la peine ?  Après avoir examiné vos réponses à ces quatre questions, vous aurez peut-être une meilleure idée de ce qu’il faudra pour que votre projet atteigne son plein potentiel.

Le résultat du projet, pour ceux que vous servez comme pour vous, justifie-t-il ce qu’il faudra faire pour y parvenir ?
QRP est partenaire de DantotsuPM, visitez cette page pour en apprendre davantage

Le piège à être toujours occupés

Ne confondez plus être occupés avec être productifs. Il peut arriver que vous soyez les deux à la fois et c’est alors positif mais le plus souvent, ce n’est pas le cas…

The trap of busy

https://seths.blog/2021/01/the-trap-of-busy/ par Seth Godin

Chacun qui veut être occupé est occupé.

Mais tout le monde n’est pas productif.

Être occupé est simplement une série de choix sur la façon de dépenser la prochaine minute.

Être productif exige compétence, persistance et bon jugement. Être productif signifie que vous avez créé quelque chose de valeur.

Peut-être vos occupations auto-créées vous rendent-elles moins productifs.


De nos jours, tout le monde se sent pressé par le temps. Dorie Clark, professeur à l’Université Duke, en révèle les raisons cachées.

Ces raisons expliquent pourquoi nous sommes tous si occupés et pourquoi nous nous débattons pour sortir des périodes d’accalmie.

Livre en version anglaise. Si vous en connaissez une traduction, merci de me l’indiquer.

Dorie nous propose une nouvelle façon de voir les choix que nous faisons et suggère comment créer plus d’espace dans nos vies pour penser.

Après cette vidéo, vous considérerez différemment vos 62 meetings par mois et 28% de temps passé à traiter vos courriels (si vous êtes dans la moyenne reconnue pour les travailleurs de « bureau »).

Dorie Clark est une auteur à succès avec « The Long Game, Entrepreneurial You, Reinventing You et Stand Out »

Comment avoir une perspective fraiche ?

Voici 15 principes essentiels pour assurer que vous avez une perspective fraîche et 2 vidéos sur changer votre état d’esprit pour changer la donne et sortir de sa zone de confort.

How to Have a Fresh Perspective

https://www.franksonnenbergonline.com/blog/how-to-have-a-fresh-perspective/ par Frank Sonnenberg

Une des compétences de plus de valeur que vous pouvez avoir est la capacité de penser clairement et rationnellement : traiter l’information, exposer le bon jugement, s’engager dans la résolution intelligente de problème et prendre de bonnes décisions. Mais cette compétence est parfois élusive.

Mettez les choses en perspective

  1. Protégez-vous des mauvaises informations. Scrutez soigneusement l’information. Vous êtes ce que vous mangez ET l’information que vous digérez. Vos pensées, avis et des croyances entrent dans la balance.
  2. Obtenez une dose de réalité. Cherchez la vérité. Aventurez-vous à l’extérieur de votre zone de confort. Appréciez pleinement une discussion vigoureuse et le débat. Défiez vos opinions.
  3. Voyez l’image dans son ensemble. Ne vous laissez pas enterrer sous les détails. Une fraction du puzzle ne peut pas révéler l’image entière. Prenez du recul et gagnez une nouvelle perspective.
  4. Soyez objectif. Encouragez des points de vue variés. Voyez les choses sous tous les angles. Comparez et contrastez sans biais. Jugez une idée en vous basant sur ses mérites.
  5. Contrôlez votre mental. Vous ne pouvez pas tout contrôler. Mais vous pouvez contrôler votre réponse aux événements.
  6. Restez calme. Respirez à fond. Ne laissez pas vos émotions prendre le dessus. Pensez clairement et gagnez-y une perspective fraîche.
  7. N’ayez aucune crainte. Demandez-vous, “qu’est le pire qui puisse arriver ?” La crainte et les inquiétudes sont souvent plus mauvaises que le résultat ultime.
  8. Voyez des problèmes pour ce qu’ils sont. Les problèmes ne durent pas éternellement. Si cela importera peu dans une ou deux années, il ne mérite pas de s’en tracasser.
  9. Regardez vers l’avant. Regardez devant vous. Laissez le passé derrière.
  10. Pensez pour vous. Formez vos propres pensées et opinions. Suivez votre instinct. Qu’est-ce qui vous fait penser que d’autres savent mieux que vous ?
  11. Conservez l’esprit ouvert. Étendez vos horizons. Célébrez des contextes, des expériences et des idées variés. Défiez le statu quo.
  12. Mettez-vous dans la bonne disposition d’esprit. Voyez le côté lumineux. Si vous pensez que vous ne pouvez pas, vous n’y arriverez pas. Vous obtenez ce à quoi vous vous attendez.
  13. Définissez les priorités. Concentrez-vous sur les choses qui importent. Tout n’est pas d’égale importance.
  14. Mesurez le progrès. Etes-vous occupés au point de faire des erreurs ? Prenez du temps pour penser et réfléchir. Être occupé n’est pas synonyme d’être productif.
  15. Soyez introspectif. Possédez votre vie. Regardez-vous dans le miroir. Soyez honnête avec vous-même. Ceux qui aiment trouver des fautes chez les autres trouvent rarement de fautes chez eux.

Changer votre mentalité change la donne.

Avez-vous une perspective fraîche ?


Changer votre état d’esprit, changer le jeu – Dr. Alia Crum

Le Dr Crum dit que le plus grand changement est « VOUS-MÊME, en exploitant le pouvoir de votre esprit ».

Elle explore les résultats scientifiques qui montrent l’influence de l’état d’esprit sur le corps, et comment le changement subjectif de l’état d’esprit produit différents résultats.

Les travaux du Dr Crum s’inspirent en partie de l’effet placebo et ont des répercussions qui vont bien au-delà de la médecine.


Ce n’est jamais aussi effrayant que ça en a l’air

À propos de s’aventurer à l’extérieur de sa zone de confort par Yubing Zhang

vos billets préférés sur le blog DantotsuPM en Août 2021

La fin du bureau

La vie de bureau telle que nous la vivions avant la crise n’a qu’une cinquantaine d’années, est-elle encore le système le plus pertinent pour réussir dans notre travail ?

CSP est partenaire de DantotsuPM, Découvrez tous leurs ateliers

Pourquoi le management des risques est-il critique dans le management de projets ?

David Hillson, le risk doctor propose 3 réponses.

N’oublions pas que la stratégie de management de ce risque va avoir un coût et un impact qui doivent être correctement estimés et appréciés avant décider que faire. Parfois, ne rien faire est la meilleure option…

Où mettre ses efforts ?

Très souvent nous visons trop large et parfois nous visons trop étroitement.

QRP est partenaire de DantotsuPM

10 astuces pour rédiger de bons comptes-rendus de réunion (Collection « best-of »)

Ce billet est l’un des plus lus de tous les temps sur le blog http://DantotsuPM.com et en voici une version mise à jour par l’auteur, Elizabeth Harrin, en 2020.

https://www.girlsguidetopm.com/10-tips-for-good-minutes par Elizabeth Harrin ·

Les comptes-rendus aident dans la communication de projet. Ils garantissent que les personnes ont une compréhension commune de quel était l’objet de la réunion, quelles décisions ont été prises, que faire ensuite et jouent le rôle d’enregistrement permanent. Ils peuvent être particulièrement utiles pour les personnes qui n’ont pu suivre la réunion en personne.

Tous les types de réunions ne nécessitent pas de compte-rendu mais en bénéficieront probablement.

Chacun d’entre nous sera amené un jour ou l’autre à rédiger un compte-rendu de réunion. Aussi, voici 10 astuces pour écrire de bonnes minutes de réunion.

Astuce #1 – Écrivez le compte-rendu tant que vous vous en souvenez encore !

Ne reportez pas l’écriture de votre compte-rendu jusqu’à ce que la réunion de projet ne soit plus qu’un lointain souvenir. Si vous ne pouvez pas vous rappeler de tout, faites relire votre compte-rendu par quelqu’un d’autre et clarifiez les points remontés avant d’envoyer à tous la version finale. Encore mieux, faites prendre les notes par une autre personne pendant la réunion. Comparez ensuite votre version avec la sienne pour produire la version finale.

Astuce #2 – Commencez par une revue des actions

Que vous ayez ou pas passé en revue en début de réunion les actions de la dernière rencontre, mettez-les en tête de compte-rendu. Listez toutes les actions de la dernière réunion et un résumé de leur avancée. Si l’action a été achevée, ne vous donnez pas la peine de la mentionner complètement à nouveau. Au lieu de cela, ajoutez une ligne au début qui énoncé « toutes les autres actions ont été complétées ou ne sont plus d’actualité ».

Astuce #3 – Documentez les actions et leurs propriétaires

Pendant la réunion, prenez notes des actions et de qui les fera. Dans le compte-rendu, incluez ces actions dans le flux du compte rendu. Vous pouvez aussi ajouter un résumé des actions en toute fin de compte-rendu. Le format tableau fonctionne bien.

N’oubliez pas d’indiquer les noms des personnes qui vont travailler sur ces actions et si possible la date à laquelle elles auront complété l’action.

Il existe des logiciels de prise de notes pour vous assurer d’avoir un bon relevé des décisions adoptées.

Astuce #4 – Notez qui était là

Qui était là, en présentiel comme à distance ?

Vous avez indiqué les noms des participants sur l’invitation ainsi que l’ordre du jour, mais qui vient en réalité à la réunion pourrait être différent !

Ajouter une note en début de compte rendu pour indiquer qui est venu et qui s’est excusé au dernier moment.

Astuce #5 – Ajoutez des images

Si vous utilisez un tableau blanc ou un logiciel de mind-mapping pendant la réunion, incluez des liens vers les documents, des copies d’écran ou incorporez des fichiers.

Vous pouvez prendre des photos de ce que vous avez écrit sur le tableau blanc avec votre téléphone, la résolution sera suffisante pour l’inclure dans le compte-rendu.

Ceci est mon astuce favorite pour les comptes-rendus de réunion ! Je suis connue pour prendre des photos et les insérer dans mes documents et mes collègues adorent cela ! Les photos sont plus efficaces qu’essayer d’utiliser des mots pour décrire ce qui était dessiné au tableau.

Astuce #6 – Utilisez un format standard

Si votre entreprise n’a pas de modèle standardisé pour les comptes-rendus, créez-en un, ou demandez à votre PMO. L’utilisation d’un modèle vous fera gagner du temps.

Vos participants s’habitueront aussi à la lecture du compte-rendu sous ce format, en particulier si la réunion est récurrente.

Astuce #7 – Documentez les décisions

Utilisez votre compte-rendu pour confirmer toutes les décisions qui ont été prises pendant la réunion. Par exemple, prenez note de toute demande de changement qui a été approuvée ou rejetée, ou décisions budgétaires.

Si le groupe a décidé quoi que ce soit, notez-le ! C’est une bonne manière « d’aider » les personnes à s’en souvenir dans quelques mois si elles vous demandent pourquoi quelque chose est fait. Vous pouvez vous référer à cette discussion et la décision qui se trouvent dans les minutes de la réunion.

Astuce #8 – Utilisez des tableaux

Le format tabulaire fonctionne bien pour les comptes-rendus.

Utilisez 3 colonnes : numéro, résumé de discussion et propriétaire de l’action.

Les personnes peuvent alors parcourir la colonne de droite à la recherche de leurs initiales pour voir quelles actions leur incombent.

Ce format sera efficace surtout si votre compte-rendu liste de nombreuses actions. Si la réunion est principalement de la discussion avec peu d’actions, ce format semblera étrange. Bref, choisissez un format qui fonctionne pour vous et votre projet.

Vous pouvez aussi utiliser un format texte sans table mais utilisez alors titres et sous-titres pour indiquer à quelle partie de la discussion vous faites référence.

QRP est partenaire de DantotsuPM

Astuce #9 – Envoyez le compte-rendu rapidement

Idéalement, vous devriez envoyer le compte-rendu dans la semaine. Avant cela est encore mieux. Et il devra impérativement être distribué avant la réunion suivante !

Envoyez-le également aux personnes qui n’ont pu venir pour qu’elles puissent voir ce qu’elles ont manqué.

Vous pourriez aussi avoir des personnes qui souhaitent recevoir le compte-rendu mais ne participaient pas à la réunion, votre manager hiérarchique par exemple.

Efforcez-vous de toujours les envoyer dans les 3 à 5 jours suivants la rencontre.

Astuce #10 – Faites des comptes-rendus !

Oui, vous avez réellement besoin de faire des comptes-rendus de réunions !

Au moins pour les rencontres formelles, celles qui impliquent des décisions, des allocations de budgets ou de responsabilités à d’autres personnes.

Si vous travaillez sur un projet, c’est également important. Le projet a besoin d’un enregistrement de ce qu’a été discuté, donc vous devriez documenter la réunion.

Il peut ne pas y avoir de compte-rendu pour des rencontres informelles, mais la plupart des réunions bénéficieront d’un écrit de ce qui a été dit et décidé, même un simple courriel après la rencontre.

Quelles autres astuces partageriez-vous en matière de compte-rendu ?

Gérer la portée (contenu, périmètre) du projet en évaluant la propriété.

Avez-vous un propriétaire approprié pour ce nouvel élément à inclure dans le périmètre de votre projet ?

Manage Scope by Assessing Ownership

http://www.bonniebiafore.com/manage-scope-by-assessing-ownership/ de  Bonnie Biafore

Lorsque les idées de projet circulent librement, manager le contenu peut être difficile. Un moyen sûr de gérer la portée du projet consiste à évaluer la propriété. À moins que le propriétaire identifié ne soit approprié, cet élément ne doit pas faire partie de votre projet.

QRP est partenaire de DantotsuPM

Un(e) propriétaire est approprié(e) lorsque :

Il/Elle peut fournir du financement.

Les propriétaires appropriés financeront l’élaboration de leur nouvel élément de portée. De plus, ils peuvent augmenter le financement (dans le cadre des paramètres du cas d’affaire) si le coût de la prestation de la portée augmente.  Si les propriétaires identifiés doivent aller ailleurs pour obtenir ou débloquer des fonds, ils ne sont pas des propriétaires adéquats.

Il/Elle peut fournir des ressources.

Les propriétaires appropriés fournissent des ressources compétentes pour détailler les exigences, les vérifier et mettre en œuvre les éléments additionnels. Fournir des ressources novices ou de niveau moindre pourrait indiquer un manque d’appropriation du besoin. Les retards dans l’obtention des ressources peuvent indiquer que d’autres éléments de portée ont une priorité plus élevée, auquel cas vous devez évaluer si l’élément de portée doit vraiment être dans le périmètre du projet.

Il/Elle peut prendre des décisions.

Les propriétaires d’éléments additionnels peuvent prendre des décisions concernant la façon dont cette extension de périmètre sera générée et implémentée. Alors que d’autres peuvent participer à la prise de décision, le propriétaire approprié est l’arbitre final.  Dans les cas où les décisions relatives à la portée touchent d’autres personnes, le propriétaire approprié a les moyens de consulter et d’influencer les autres au sujet de l’élément de portée (pour résoudre les conflits potentiels avec les autres intervenants).

Il/Elle défend les besoins de l’entreprise.

Les contraintes de projet peuvent nécessiter la hiérarchisation de la portée. Un propriétaire approprié peut articuler et défendre le besoin opérationnel pour ses éléments dans le périmètre du projet. Au fur et à mesure que le projet progresse, ils se rendent disponibles pour discuter des changements requis et évaluer les répercussions de ces changements sur leur entreprise.

Pourquoi tout leader doit passer du temps seul ?

Un temps raisonnable passé seul(e) peut améliorer vos relations sociales, votre créativité, votre confiance, votre processus décisionnel et réduire votre tension nerveuse.

Why Every Leader Needs to Spend Time Alone

https://www.lollydaskal.com/leadership/why-every-leader-needs-to-spend-time-alone/ par Lolly Daskal

Les études ont longtemps montré que la solitude et l’isolement chronique sont destructeurs de santé mentale et physique. Mais un temps modéré passé seul a de clairs bénéfices et selon votre tempérament, cela peut être une nécessité.

Voici comment ceci peut même aider à renforcer votre leadership.

Relations sociales améliorées

À première vue, cela n’a aucun sens pour améliorer vos rapports sociaux que de rester seul. Mais quand vous prenez le temps pour regarder en vous, définir vos besoins et priorités, votre vie sociale sera mieux investie. De même, le temps passé seul peut améliorer vos relations au travail. Et meilleur est votre relationnel, plus heureux et plus productif vous serez en tant qu’homme ou femme et en tant que leader.

Créativité améliorée

La meilleure façon de favoriser la créativité est de prendre le temps pour vous afin de vous doter d’une structure pour vos buts, livrables, objectifs et résultats. Si vous ne ralentissez pas pour faire ce travail, vous vous retrouverez à tourner en rond. Et une fois que vous avez décidé d’une destination, trouver et rester en contact avec votre créativité exigent une sorte de plongée au plus profond de vous-même qui s’accomplit mieux seul.

Confiance améliorée

L’ikigai permet de matérialiser cette cohérence profonde.

Beaucoup de leaders souscrivent au mantra faites semblant avant que vous ne le fassiez réellement, mais comme coach de leaders, j’ai vu cette approche causer bien trop d’implosions. A la place, avancez de l’intérieur en développant une compréhension de qui vous êtes et ce à quoi vous êtes bons. A partir de là, vous pouvez vous baser sur vos forces et utiliser vos faiblesses de façons authentiques qui bénéficient autant à vous-même qu’à ceux que vous menez. C’est un processus profondément utile qui vous profitera de maintes façons et il exige d’y investir la sorte de temps concentré et plein d’énergie que vous ne pouvez trouver que quand vous êtes seul.

Auto-régulation émotionnelle améliorée

La plupart des leaders ont mille choses à traiter en même temps. Ceux qui dépensent un peu de leur temps quotidien en méditation calme, prière, ou réflexion sont capables de les prendre avec sérénité. Ceux qui n’accordent jamais de pause à leur tension nerveuse constamment sur-stimulée dans le chaos de la journée de travail vont bien plus probablement réagir mal dès que quelque chose sortira des rails.

Processus décisionnel amélioré

Quand des décisions doivent être prises, et particulièrement quand elles doivent être prises rapidement, les meilleurs leaders prennent un moment pour eux. Ils ne bloquent pas, ils se créent un espace paisible pour passer en revue leurs options, s’assurer qu’ils pensent clairement et prennent tout en compte. Un peu de temps de concentration apporte des décisions claires, bien conçues.

Beaucoup de personnes, particulièrement celles qui sont des extroverties de nature, peuvent avoir beaucoup de mal à passer du temps seules. Mais si vous pouvez développer la pratique régulière de fermer votre porte au monde, vous vous donnerez du temps avec vos pensées et un espace pour que votre esprit puisse aller dans de nouvelles directions. Le temps passé seul peut être fortifiant, construire vos confiance, créativité et productivité et vous aider à mieux interagir avec d’autres.

CSP est partenaire de DantotsuPM

À propos de prédire le futur

On demande souvent au manager de projet, non seulement de prédire l’avenir, mais aussi de prévoir tout ce qui pourrait l’empêcher de se matérialiser et d’y remédier par anticipation !

On predicting the future

https://seths.blog/2020/04/on-predicting-the-future par Seth Godin

2 choses

  1. Nous le faisons tout le temps. Constamment.
  2. Nous y sommes épouvantables.

Nous passons nos jours à essayer de deviner comment une action impactera l’avenir et nous nous trompons souvent.

Et nous passons le reste de nos journées à espérer que nos prédictions étaient justes ou à nous inquiéter qu’elles ne le soient pas. Nous essayons de contrôler l’avenir à mesures égales par la psychokinésie et l’inquiétude.

Quand l’avenir ne coopère pas, nous passons encore plus de temps à essayer de changer la particule de futur suivante pour qu’il finisse par correspondre de plus près à l’avenir que nous espérions.

Et si, au lieu de cela, juste pour petit moment, nous faisions simplement de notre mieux ?

Et laissions l’avenir prendre soin de lui-même.

Parce que même si nous ne nous en préoccupons pas, l’avenir prendra toujours soin de lui-même.

Tout ce qui nous incombe est de donner notre meilleur en prêtant attention à la communauté et aux gens que nous servons.

Bien plus qu’un outil de gestion de projet
Découvrir l’ERP de gestion de projet

Biais Cognitif – Biais de distinction

Le biais de distinction est la tendance à considérer deux options comme plus distinctes lorsqu’elles sont évaluées simultanément que lorsqu’elles sont évaluées séparément.

Un exemple concret.

Si l’on demande à quelqu’un s’il voudrait une pomme et qu’il répond « Oui ».
  1. Nous pouvons donner 1 pomme à cette personne, elle commence à la manger et elle est satisfaite.
Mais que se passe-t-il si 2 pommes sont placées sur la table ?
  1. L’une était celle du cas 1 qu’elle aurait mangée avec plaisir et l’autre semble légèrement plus fraîche. La personne choisit alors pomme fraîche, la mange et est satisfaite, mais si on lui demande, « auriez-vous aimé manger cette autre pomme », elle dirait probablement « Non ». Même si dans le cas où elle n’avait pas de choix, elle était parfaitement heureuse avec la première pomme.
Et qu’advient-t-il si 5 pommes sont placées sur la table ?

3. Si on lui présentait 5 pommes sur la table, elle pourrait examiner soigneusement chaque pomme pour être sûre d’avoir la meilleure, même si le temps passé à prendre cette décision est pur gaspillage.

Le biais de distinction amène les personnes confrontées à plusieurs alternatives à « trop examiner et même à surestimer les différences entre les options au fur et à mesure qu’elles les examinent ».

CSP est partenaire de DantotsuPM

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Notre management, sponsors, clients, utilisateurs ou autres parties prenantes demandent presque systématiquement au manager de projet de proposer des alternatives lorsque des décisions importantes doivent être prises. Ceci est tout à fait légitime.

Notre réponse doit être particulièrement soignée si nous ne voulons pas donner prise au biais de distinction qui pourrait pour d’infimes détails faire paraitre une solution qui n’est pas au global la meilleure comme plus attractive que toutes les autres.

C’est souvent le cas avec les délais. Une solution qui permettrait de livrer plus tôt est souvent préférée à celles plus conservatrices qui prennent en compte les impondérables ou favorisent davantage de tests.

C’est aussi le cas sur les risques. Une alternative qui apparait moins risquée sera choisie dans une organisation bien établie et plutôt frileuse vis-à-vis des risques. Alors qu’elle sera lourdement favorisée dans une entreprise innovante pour faire une différence technologique et être la première dans son secteur.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand nous devons présenter plusieurs options, commençons par en limiter le nombre : 2 ou 3 pas plus. Regardons ensuite les critères d’évaluation de ces options vus des positions des décideurs et parties prenantes influentes.

  • Tout dépend aussi de ce que l’on veut réellement faire de cette pomme

    Qu’est-ce qui leur importe vraiment ?

  • Sur quoi vont-elles réellement baser leur décision ?
  • La décision a-t-elle déjà été prise et il s’agit là de revenir potentiellement sur celle-ci ou de se couvrir en cas d’échec ?
  • N’y-a-t-il en fait pas d’alternative viable ?

Voici quelques questions à vous poser avec l’équipe pour préparer un choix avisé et éclairé.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Il n’y a parfois qu’une seule option.

Votre produit et les livrables de votre projet possèdent leurs propres avantages distinctifs. Assurez-vous de les intégrer dans les critères décisionnels pour mettre en avant les bénéfices qu’il y a choisir l’option qui semble la meilleure pour l’équipe projet. Parfois, et même souvent, il vaut mieux limiter les options, en choisir une, si possible la meilleure à l’instant T, et surtout ensuite s’y tenir.

Le nivellement par le bas

L’attention est une denrée rare, plus rare que jamais et nous devons la mériter plutôt que la voler.

The race to the bottom

https://seths.blog/2019/09/the-race-to-the-bottom-2/  par Seth Godin

Quand quelqu’un a la capacité d’annoncer des nouvelles importantes, des actualisations urgentes, TOUT DE SUITE, de voler l’attention et les cas d’urgence, alors tôt ou tard, plusieurs autres personnes ne feront plus que cela.

taper sur un clavierL’attention est une denrée rare, plus rare que jamais et nous avons donné à chacun une machine qui peut voler l’attention et un clavier qui peut être utilisé pour en voler même davantage.

La course pour capter l’attention à bon marché et façon non méritée est une course qui ne peut pas être gagnée.

Dès que quelqu’un prend la tête, quelqu’un d’autre baissera ses standards et prendra un raccourci pour en capter encore plus. Les joueurs ont déjà abandonné leur respect de soi, donc c’est seulement un détournement de confiance qui s’intensifie. Et alors nous avons de sombres schémas, des médias autrefois respectés s’abandonnent à des titres racoleurs et à une industrie entièrement basée sur les pièges à clics et la tromperie.

Tirer vers le haut plutôt que niveler par le bas.

Il semble clair qu’il y a une alternative. Une chance de tirer tout le monde vers le haut au lieu de cela. Pour délivrer les messages attendus, personnalisés et appropriés aux personnes qui veulent les obtenir. L’opportunité existe de créer des produits et des services remarquables pour un auditoire ciblé, des choses si bonnes que les gens veulent en parler.

Ceci est le marketing. Vouloir atteindre des sommets et ensuite le faire bien.

Trois voeux

Three wishes

https://seths.blog/2019/07/three-wishes par Seth Godin

Quand vous vous sentez bloqué dans votre projet, prenez trois fiches bristol.

Sur chaque fiche, notez un élément du projet qui, si vous y investissiez du temps et de l’argent, changerait en mieux.

Si ces trois choses se produisaient, si ces trois éléments étaient améliorés, qu’est-ce qui arriverait à votre projet ?

Bien plus qu’un outil de gestion de projet
Découvrir l’ERP de gestion de projet

Bien, maintenant que vous les avez toutes les trois … qu’allez-vous faire à ce sujet ?

Nous passons tous nos vies à négocier, en particulier si nous sommes Managers de Projets !

Négociation: Ne cherchez pas le compromis par Julien Pelabere

Livre sur Amazon

Docteur en négociation complexe (PhD) et Fondateur de l’Institut NERA – Institut de Négociation et de Recherche Appliquée (www.institut-nera.com), Julien consacre au quotidien son énergie à la formation et l’assistance des individus, des organisations et des entreprises, pour lesquels négocier et gérer les conflits est un enjeu majeur. Auteur de l’ouvrage: Négociation d’Influence, Développez votre pouvoir, Déjouez la manipulation, il enseigne également ses travaux sur la négociation et le management / leadership à l’ENA, HEC, Sciences Po Paris et Dauphine…

Écoutez bien ses 3 principes

  1. Prenez le contrôle de vos intuitions
  2. Passez d’une volonté de convaincre à une volonté de comprendre
  3. Cherchez à augmenter l’autre
CSP est partenaire de DantotsuPM

Relisez ces billets sur les compromis

FDF est partenaire de DantotsuPM

Biais Cognitif – Le biais de projection

La tendance à supposer avec confiance que les autres partagent notre mode de pensée, nos attitudes et nos croyances est connue sous le nom de biais de projection.

Un effet connexe que nous avons déjà abordé sur ce blog est le biais de faux consensus qui pousse cette tendance un peu plus loin en nous faisant croire que les autres « sont également d’accord » avec nos points de vue.

Ce biais nous laisse de plus penser que nos habitudes et préférences resteront les mêmes au fil du temps. Nous projetons nos préférences actuelles dans l’avenir comme si nos goûts futurs correspondraient à nos goûts actuels.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Il y a des moments dans nos projets où il devient important de décider pour l’avenir. Et nous ne prenons pas toujours la meilleure décision. Le biais de projection devient un problème lorsque nous laissons les décisions prises en fonction de nos ressentis et préférences actuels affecter nos objectifs à long terme.

Lorsque vos commanditaires définissent leurs exigences impératives au début du projet, ils doivent anticiper à quel point celles-ci auront probablement évolué d’ici la fin du projet dans 3, 6 ou 18 mois par exemple. Se sont-ils projetés dans le futur ? En sont-ils capables ?

Le biais de projection peut aussi amener ces personnes à demander plus de fonctionnalités et de changements qu’elles ne peuvent en absorber sur la période. Cela revient à commander leurs desserts (des fonctionnalités non impératives) en début de repas alors qu’elles n’auront plus faim bien avant la fin du plat de résistance (les fonctionnalités critiques).

Comment éviter le plus possible ce travers ?

La priorisation des besoins et exigences est critique, que ce soit en approche prédictive comme en approche Agile. Il s’agit de ne pas prévoir plus de travail que réellement nécessaire, de prioriser le livrable qui va vraiment apporter des bénéfices concrets rapidement sur d’autres plus annexes. Il reste vrai qu’avoir la vue à long terme des changements que va apporter le projet est absolument critique et va guider le séquencement des travaux et l’échelonnement des livrables.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Votre expérience de manager de projet peut vous aider grandement à utiliser les faiblesses de ce biais pour faire réfléchir vos clients et futurs utilisateurs de vos livrables ou votre product owner. De simples questions de votre part peuvent les amener à reconsidérer leur priorisation et à réfléchir à leur future situation.

Par exemple :

  • J’entends bien que cette fonctionnalité dans le portail client est aujourd’hui impérative car c’est notre principal parcours pour les utilisateurs Business to Business (B2B). Mais ne pensez-vous pas que l’arrivée des Application Programmable Interfaces (APIs) et des interfaces vocales pourraient changer la donne d’ici 12 mois ? Quels en seraient les impacts sur le parcours du client B2B ?
  • Nos processus de vente sont aujourd’hui très centrés sur des rencontres en face à face entre nos prospects et clients et nos vendeurs. La priorisation du déploiement de couteuses tablettes à notre force de vente est donc aujourd’hui particulièrement attractive pour accroitre leur productivité. Si la pandémie devait durer plusieurs semestres ou années et que les rencontres en face à face soient de moins en moins fréquentes, investiriez-vous toujours autant sur ces technologies ?
FDF est partenaire de DantotsuPM

Pour écouter, apprenez à questionner ! par Isabelle Brousse

En lisant l’article de Michel Operto il y a quelques jours « La compétence qui fera de vous un leader qui réussit » le premier conseil donné «écoutez pour comprendre » m’a immédiatement fait penser à la force du questionnement.

Dans ma pratique de pilotage de projets, le questionnement est en effet devenu ces dernières années une des clés de voûte de mon efficacité, d’autant plus que mon parcours se caractérise par une grande curiosité qui me pousse à réaliser des projets dans des secteurs où je n’avais aucune connaissance technique.

Alors, écoute ou questionnement ? Faut-il se taire ou au contraire parler ?

Le lien logique que peuvent faire tous ceux intéressés par le leadership entre écoute et questionnement n’est pas forcément évident : l’écoute signifie aussi savoir faire parler, entendre ce que vos interlocuteurs ont à dire ou souhaitent dire et comprendre aussi ce qu’ils ne vous disent pas.

Quand des équipes projet se réunissent, la prise de parole est souvent contrainte par un objectif de temps, d’efficacité et de pouvoir, en fonction de la situation de chaque participant dans le RACI. (Responsible, Accountable, Consulted, Informed).

Pour bien écouter, et renforcer le pilotage du projet, ce que les coachs appellent «la position basse » devient important; c’est-à-dire savoir se taire pour laisser la parole se dérouler, réserver ses commentaires ou questions afin de laisser ses interlocuteurs aller jusqu’au bout de leur expression. Néanmoins, écouter signifie aussi questionner pour relancer et obtenir la totalité du propos que votre interlocuteur pourrait avoir.

Quel type de questions utiliser pour garder cette « position basse » ?

Certes, c’est une technique de coach que j’ai adaptée à la gestion de projet et je souhaite en partager avec vous l’efficacité.

Révisons ensemble des principes de base du questionnement. D’une part, pour bien écouter, les questions ouvertes s’imposent afin de laisser la parole se dérouler donc commencez vos questions par « Comment ? » ou « En quoi ? » ou encore « Dans quelle mesure ? ». D’autre part, les meilleures questions sont les plus courtes : « Et alors ? », « Ah bon ? », « Et donc ? ». Enfin, la reformulation (en synthèse) permet de conforter la bonne compréhension du propos et souvent de mettre en lumière des logiques nouvelles ou des actions à mettre en place.

Dans un contexte de gestion de projet, le questionnement permet aussi de renforcer la robustesse du projet.

En balayant de nombreux pans du cadrage de projet, notamment les alternatives et l’analyse de risques, la question « Et si, … ? » d’alternative me permet de passer au crible la robustesse des chemins critiques par exemple. Afin d’identifier les risques, je demande souvent à chaque ressource clé « Qu’est ce qui pourrait empêcher / retarder / rendre plus difficile l’atteinte de tel objectif ? ». Une question courte doit s’écrire au grand maximum en 10 mots.

Enfin, l’équilibre du temps de parole au sein du groupe projet reste souvent une question et provoque de nombreuses incompréhensions.

J’ai toujours une réaction de regret lorsque j’entends un chef de projet interrompre un de ses interlocuteurs en disant « c’est pas le lieu » ou « on verra ça plus tard » ou encore « on n’a pas le temps, on verra ça tous les deux ». Lorsque vous êtes dans une réunion de pur reporting, je comprends ce type de réaction. Mais lorsque vous souhaitez valider des éléments clés du projet ou bien préparer un passage de jalon, alors le fait de prendre le temps de questionner me semble clé. Non seulement cela permet d’obtenir l’intégralité du propos de vos participations mais cela permet aussi par effet miroir aux autres pilotes de lot, ou aux autres sachants de réfléchir à leurs propres actions au sein du projet. Les bénéfices en sont nombreux : Identifier un risque négligé jusqu’alors, entrevoir une autre alternative pour son propre travail au sein du projet.

Dernier « truc » du questionnement, là encore issu de ma pratique de coach d’équipes…

Certains coachs vous diront qu’on commence à approcher la vérité (ou le vrai sujet) après la troisième question d’affilée. Et cette technique est souvent très utile pour bien identifier les risques essentiels d’un projet !  Par conséquent, le trio de questions « Ah bon ? » « Et alors ? » « Et donc ? » s’avère utile pour permettre à chaque participant de partager les points clés et d’arriver en étant obligé eux-mêmes de reformuler leur propos à le clarifier et à ne retenir que les points clés.

La pratique du questionnement m’a permis de collecter de nombreux retours de mes équipes sur le sujet.

Tout d’abord, le sentiment d’être mis sur le grill, tant la systémique des jeux de pouvoir, l’équilibre des temps de parole et le poids des engagements amènent parfois les experts, les sachants (et les doers !) à se protéger et à réduire d’eux-mêmes leur prise de parole.

Une fois cette première impression inconfortable passée, la compréhension de l’intérêt de répondre à ce questionnement est apparue car cela leur permet eux-mêmes de vérifier et de confronter leur analyse, l’approche qu’ils ont choisie dans la réalisation, même si une sorte d’appréhension de la question restait présente ! Enfin, un sentiment de reconnaissance et de libération a prédominé. Libération car ce questionnement poussé permet d’examiner en profondeur l’atteinte d’un jalon et de réunir toutes les conditions pour « rendre possible ce qui est nécessaire », comme disait Clémenceau. Confirmer la robustesse d’une approche permet de libérer des doutes et de la remise en question et de renforcer l’efficacité du projet et de l’effort consenti. Reconnaissance car chacun était content de l’attention portée à la sécurisation de leur partie, de leur contribution et à la robustesse finale sur laquelle le groupe arrivait à statuer.

Alors écouter, oui, est essentiel au développement d’un leadership qui est suivi.

Écouter jusqu’au bout les réponses qui vous sont données. Et compléter cette écoute par ce questionnement exploratoire.

Si vous souhaitez approfondir votre écoute et donc votre questionnement, commencez par utiliser une seule question courte (« ah bon ? » par exemple) et donnez-vous quelques jours pour mesurer les effets obtenus. Je suis convaincue que vous serez heureux de voir la qualité des informations que vous aurez obtenues.

Et si vous souhaitez approfondir la force du questionnement, vous pouvez vous pencher sur le co-développement (afcodev.fr, agence française de co-développement professionnel), cette technique venue du Canada, où la force du groupe et du questionnement permettent grâce à l’intelligence collective, de renforcer la robustesse du projet et de son organisation.


Isabelle Brousse est directrice de programmes informatiques dans l’industrie pharmaceutique.

Elle pilote aujourd’hui les impacts de la transformation digitale sur toutes les couches des Systèmes d’Information, infrastructure, cybersécurité, data management et applicatifs.


Voici plusieurs autres billets publiés précédemment sur DantotsuPM sur la questiologie, ou l’art de poser des questions et si possible les bonnes !

FDF est partenaire de DantotsuPM

Cela pourrait-il être meilleur ?

Bien sûr, il pourrait être meilleur… Ce n’est pas la question, pas vraiment.

Of course it could be better, https://seths.blog/2019/06/of-course-it-could-be-better/ par Seth Godin

La question est: “Qu’allez-vous faire à ce sujet ?

Et, pour suivre: “Quel effort acceptez-vous d’y investir pour le rendre meilleur ?”

Si vous ne désirez pas le rendre meilleur, il va probablement rester tel qu’il est.

Les premiers jours d’hiver sont déjà là (ou d’été, si vous vivez dans l’autre hémisphère).

Le changement de saison est un aussi un bon moment que tout autre pour vous dire, “maintenant, je vais le rendre meilleur.”

Le mot clef n’est pas « meilleur ». Les mots clefs sont maintenant et je.

CSP est partenaire de DantotsuPM

Biais Cognitif – Biais de Faux Consensus

Nous avons tendance à surestimer combien d’autres gens nous ressemblent et partagent nos avis, croyances, préférences, valeurs et habitudes et, en conséquence, pensent de la même façon que nous.

Nous avons une naturelle tendance égocentrique à anticiper le comportement des autres à partir de notre propre comportement. Ce biais cognitif nous incite à percevoir un consensus qui n’existe pas : un « faux consensus ».

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Il n’est pas rare qu’en fin de réunion, tout le monde semble partir satisfait de la session et des décisions obtenues semble-t-il par un harmonieux consensus. Et il arrive aussi que quelques jours plus tard, cet apparent consensus vole en éclats lorsqu’il s’agit de mettre la décision en action. En fait, certains pouvaient avoir quitté la réunion en pensant que telle décision avait été actée car elle était la seule qui leur paraissait logique et donc forcément adoptée de toutes et tous. Alors que d’autres pensent pour la même raison que la décision inverse a été adoptée.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Lorsqu’une décision importante doit être prise sur votre projet, assurez-vous qu’elle est explicite, claire, sans aucune ambiguïté en la reformulant si nécessaire. Puis, forcez-vous à faire un tour de table et interrogez chaque participant pour obtenir un oui ou un non. Vous serez peut-être surpris de constater qu’une décision qui semblait acquise parce qu’évidente à vos yeux, ne l’est pas de toutes et tous. Les passages de jalons de projet sont particulièrement sensibles à ce phénomène…

FDF est partenaire de DantotsuPM

Ce biais peut-il nous être utile ?

Connaitre l’existence de ce biais peut nous permettre de contrer une affirmation péremptoire d’un supérieur hiérarchique (ce qui n’est jamais aisé). Il peut lancer un « Comme discuté en Executive Management Board, il est évident que la bonne solution est de faire ceci ! ». Utiliser le questionnement peut alors vous être utile. Un simple « Je comprends tout à fait votre position, mais sommes-nous certains de ne pas nous trouver face à une situation de faux consensus de la part de vos pairs qui n’auraient pas tous totalement apprécié les implications de cette décision ? » peut vous aider à questionner sans entrer dans une confrontation.

Relisez ce billet sur le cycle de vie du processus de décision par consensus

Biais Cognitif – L’effet de leurre (ou d’attraction ou de domination asymétrique)

L’effet de leurre (dit d’attraction ou de domination asymétrique) est le phénomène par lequel nous avons tendance à changer de préférence entre deux options lorsque l’on nous en présente une troisième option.

En particulier si cette 3ème option est inférieure à tous égards à la première des deux options mais, comparée avec la seconde option, elle lui est inférieure sur certains points, mais supérieure sur d’autres (asymétriquement dominée).

Hexagon est partenaire de DantotsuPM

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Les opportunités de présenter des choix à faire entre plusieurs options à votre comité de projet ne manquent pas, en particulier avec les approches Agiles qui poussent à fréquemment constater les effets de premiers livrables pour prioriser la suite de vos efforts.

Prenons un exemple concret. Nous devons décider du contenu de la prochaine version commercialisable d’une nouvelle application de saisie des demandes des clients. Supposons que les 2 bénéfices majeurs seront une hausse de la satisfaction client et des économies opérationnelles. Si nous présentons les 2 options A et B ci-dessous, à coûts et délais égaux, les choix seront partagés.

Option A Option B
Économies opérationnelles 20% 15%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20
Ajoutons maintenant une troisième option.
Option A Option B Option C
Économies opérationnelles 20% 15% 10%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20 10

L’ajout de l’option C qui ne permet d’atteindre pour une même satisfaction client que 10% d’économies alors que l’option A permet d’en atteindre 20% fait immédiatement ressortir l’option A comme beaucoup plus attractive.

Alors que quand l’option D est ajoutée…
Option A Option B Option D
Économies opérationnelles 20% 15% 12%
Points de hausse de la satisfaction client 10 20 15

Le résultat est presque identique. Les décideurs ne préfèrent pas D car moins disante que B au niveau de la hausse de satisfaction des clients et également moins bon sur les économies. Cependant, alors qu’avec l’introduction de l’option C la préférence augmentait pour A, D augmente au contraire de la préférence pour B.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Quand vous préparez des options de choix pour votre comité ou sponsor, veillez à ce que les éléments de comparaison soient les bons et de réels critères décisionnels (qui font une vraie différence). Ne vous la jouez pas facile en choisissant les éléments de comparaison en fonction de la facilité pour votre équipe de les collecter ou les calculer. Assurez-vous plutôt de leur pertinence, de la qualité des hypothèses de calcul, de la robustesse des prédictions, des engagements sur les réductions de coûts, des gains opérationnels, des parts de marché qui seront supposément gagnées…

FDF est partenaire de DantotsuPM

Ce biais peut-il nous être utile ?

Vous l’avez compris, il est relativement aisé d’introduire une 3ème option qui fera pencher la balance en faveur de votre choix préféré. Mais, il est tout aussi facile pour des décideurs expérimentés de déceler une telle approche. Elle se retournera alors immanquablement contre vous et l’équipe qui a préparé ces options qui devraient permettre une décision juste et saine.

Biais Cognitif – Aisance Cognitive / Préférence innée pour la facilité

L’aisance cognitive est à l’origine d’un sentiment de confiance, de vérité, de facilité ou encore de bien-être.

Que voit-on le plus facilement ? Qu’est-ce qui retient immédiatement notre attention ?

L’aisance cognitive peut avoir plusieurs sources qui, toutes, facilitent le traitement de l’information par la méthode de raisonnement utilisé par défaut: l’exposition répétée, une présentation claire et aisée à appréhender ou une préparation en anticipation.

En quoi sommes-nous concernés dans nos projets ?

Cette aisance cognitive peut être à l’origine d’illusions. Ainsi, par habitude, les mots qui semblent clairs et distincts sont considérés comme ayant été rencontrés par le passé. Or, il suffit dans un document d’une police de caractère mal choisie et de taille insuffisante pour saper la confiance du lecteur. De plus, nous accordons une valeur plus importante aux choses que nous pouvons traiter les plus rapidement, de façon courante et sans surprise.

Comment éviter le plus possible ce travers ?

Faites toujours vos devoirs : Rassemblez suffisamment de données, classez vos points par ordre d’importance, Réfléchissez à comment amener et présenter vos points et par qui… Revoyez ou mieux faites revoir par d’autres vos documents et arguments avant de les utiliser en public.

Ce biais peut-il nous être utile ?

Un argument même illogique, s’il est bien communiqué par une personne en position d’autorité ou d’expert, pourrait l’emporter sur d’autres plus méritants mais moins bien présentés.

Les gens utilisent fréquemment des raccourcis mentaux pour prendre des décisions. Aussi devriez-vous les utiliser dans votre intérêt dans votre approche de communication.

  1. Rendez les choses faciles pour vos utilisateurs (navigation rapide, simple et intuitive)
  2. Proposez un contenu facilement accessible en lecture rapide (des images, des fontes lisibles, de courtes vidéos ou tutoriels)
  3. Créez “des raccourcis mentaux” qui accrocheront vos utilisateurs.
  4. Proposez des choix simples qui permettent des décisions rapides.
FDF est partenaire de DantotsuPM

Je vous propose de visionner cette vidéo en français pour aller plus loin sur le sujet.

L’aisance cognitive (ou de la complexité cachée) avec Thomas Durand.