Vos clients détestent les MVPs (Minimum Viable Product), produisez plutôt un SLC (Simple, Lovable and Complete product).

J’ai trouvé ce billet très vrai par rapport à mon vécu personnel sur des projets Agiles qui se sont tellement concentrés sur produire un « Minimum » MVP que leurs premiers livrables n’étaient que très rarement utilisables / « Viables » en situation réelle.

Extraits du billet de  Jason Cohen: Your customers hate MVPs. Make a SLC instead.

Vos clients détestent les MVPs. Faites plutôt un SLC.

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Les équipes produit ont répété le mantra du MVP (Minimum Viable Product) depuis toute une décennie sans réévaluer si c’est réellement la bonne façon de maximiser l’apprentissage tout en satisfaisant le client.

Eh bien, ce n’est pas le meilleur système !

Cette approche MVP est égoïste et fait mal aux clients.

[…]

La motivation qui dirige le MVP est toujours valable :

  1. Construisez quelque chose de petit, parce que les petites choses sont rapides et peu coûteuses à tester.
  2. Mettez-la rapidement sur le marché, car le véritable apprentissage ne se produit que lorsque de vrais clients utilisent un vrai produit.
  3. Jetez-la ou changez complètement de direction s’il s’agit d’un échec, ou investissez davantage s’il s’agit d’un semis avec du potentiel.

Les MVPs sont parfaits pour les startups et les équipes produit car ils maximisent le plus rapidement possible ce que l’on appelle « l’apprentissage validé ». Et, bien que  les entretiens avec les clients soient utiles, vous apprenez de nouvelles choses lorsqu’un client utilise réellement le produit. Mais les MVPs sont un acte égoïste.

Le problème est que les clients détestent les MVPs.

Les startups sont encouragées par le célèbre Reid Hoffman à « lancer le produit assez tôt pour que vous soyez embarrassé par votre version V1.0. ». Mais aucun client ne veut utiliser un produit inachevé qui embarrasse ses créateurs. Les clients veulent des produits géniaux qu’ils peuvent utiliser immédiatement.

Les MVPs sont trop M et rarement V.

Les clients le voient et détestent cela. C’est peut-être génial pour l’équipe produit, mais c’est mauvais pour les clients. Et en fin de compte, ce qui est mauvais pour les clients est mauvais pour l’entreprise.

[…]

Soyez « Slick » (habile et astucieux) !

À partir de ce raisonnement, il y a des années, j’ai nommé ce que je pense être la bonne alternative au MVP : Simple, Lovable/Aimable et Complet (SLC). Nous le prononçons « Slick ». Comme dans : « Quelle est la version (habile et astucieuse) ‘Slick’ de votre idée ? ».

Un autre avantage de SLC devient évident lorsque vous considérez la prochaine version du produit.

Un produit SLC ne nécessite pas de développement continu pour ajouter de la valeur. Il est possible que la V1 évolue pendant des années en une V4, mais vous avez également la possibilité de ne pas investir davantage dans le produit, tout en ajoutant de la valeur. Un MVP qui ne recevra jamais d’investissement supplémentaire n’est qu’un mauvais produit. Un SLC qui n’obtient jamais d’investissement supplémentaire est un bon produit, même s’il est modeste.

Henrik Kniberg, un coach agile et produit de longue date pour Spotify, a créé l’illustration populaire ci-dessus pour donner un exemple à suivre aux équipes produit lorsqu’elles envisagent de livrer un produit minimum viable, ou MVP, à leurs clients.

Une planche à roulettes est un produit SLC. C’est plus rapide que la marche, c’est simple, beaucoup de gens l’adorent, et c’est un produit complet qui n’a pas besoin d’ajouts pour être amusant ou pratique. En même temps, vous pouvez faire évoluer le skateboard en ajoutant une potence et un guidon, pour créer une trottinette (seulement un peu moins simple, et certainement appréciable et complet). Ensuite, vous pouvez faire grandir les roues, ajouter un siège et des pédales, et vous avez un vélo. Encore une fois, moins simple, mais vous avez maintenant un produit avec des avantages massifs de vitesse, de distance et d’efficacité énergétique…

[…]

Avec SLC, les résultats sont meilleurs et vos options pour les prochaines étapes sont meilleures.

Si le SLC échoue, ce n’est pas grave : C’est une expérience ratée. Les SLCs et les MVPs atteindront parfois ce résultat parce que le but est d’ expérimenter. Mais si un SLC réussit, vous avez déjà apporté une valeur réelle aux clients et vous avez plusieurs futurs possibles à votre disposition, dont aucun n’est urgent. Vous pourriez construire une V2, et parce que vous générez déjà de la valeur, vous avez plus de temps pour décider à quoi elle devrait ressembler. Vous pouvez même interroger les clients existants pour déterminer exactement ce que la V2 devrait impliquer, au lieu d’un groupe d’alpha-testeurs qui veulent juste savoir « Quand allez-vous réparer cette chose qui ne fonctionne pas ? »

Ou, vous pouvez décider de ne plus travailler dessus. Tous les produits ne doivent pas nécessairement devenir complexes. Tous les produits n’ont pas besoin de nouvelles versions majeures tous les deux trimestres.

Certaines choses peuvent juste rester Simples, aimables/Lovable et Complètes.

Demandez à vos clients. Ils seront d’accord.

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