The Do Plan, or Why We Know But Don’t Do
http://zenhabits.net/do/ billet écrit par Leo Babauta.
Vous savez que vous devriez faire de l’exercice et manger plein de légumes et moins de produits alimentaires frits, salés et sucrés.
Mais savoir quelque chose et le faire en réalité sont deux choses très différentes.
Vous savez que vous devriez arrêter de remettre les choses à plus tard. Vous savez que vous devriez regarder moins de télé ou visiter les sites de médias sociaux (ou de nouvelles, ou votre messagerie électronique) moins souvent. Vous savez que vous devriez écrire, ou apprendre une langue que vous avez toujours voulu apprendre, ou pratiquer guitare, ou désencombrer votre maison.
Le savoir n’est pas le problème. C’est le faire qui nous piège chaque fois.
Dans le business, il y a un concept appelé The Knowing-Doing Gap, où les sociétés étudient toutes sortes de façons de s’améliorer, recrutent des consultants et organisent des séminaires sans fin, commencent un nouveau Grand Programme chaque année …, mais ne changent rien du tout en réalité. Ils savent quoi améliorer, mais ne l’implémentent pas dans les faits.
Pourquoi implémenter est-il si dur ? Comment passer de la connaissance à l’action ? Qu’est-ce qui nous arrête et comment le surmonter ?
Les réponses sont aussi simples, que difficiles. Jetons y un œil.
Faire versus ne pas faire
Ce n’est pas la connaissance de quoi faire qui nous arrête. C’est d’habitude assez simple :
Si vous voulez perdre du poids, mangez moins de calories et bougez-vous plus.- Si vous voulez être en meilleure santé, mangez plus de légumes, de haricots, de noix, de graines, et de fruits.
- Si vous voulez être en meilleure forme, faites de l’exercice.
- Si vous voulez écrire un livre, mettez-vous-y, écrivez-le.
- Si vous voulez apprendre une langue ou un instrument, pratiquez.
Mais ce n’est pas ce que nous faisons. Voici ce que nous faisons à la place :
Nous lisons de divers programmes.- Nous en parlons beaucoup.
- Nous remettons à plus tard de le faire et faisons quelque chose d’autre.
- Nous nous sentons coupables et le repoussons ensuite au fin fond de notre esprit.
- Nous décidons finalement d’agir, alors nous lisons encore et en parlons un peu plus.
Lire ce n’est pas faire (à moins que ce que vous vouliez soit lire plus de livres). Parler n’est pas faire (à moins que vous ne souhaitiez apprendre à mieux communiquer ou devenir un grand orateur). Seulement le faire est faire.
Alors, qu’est-ce qui nous empêche de faire le faire ? C’est assez simple.
La petite chose qui nous arrête
Il y a une chose qui nous empêche de faire ce que nous savons. Elle est cachée, c’est un mystère. Nous l’avons tous, mais savons rarement quoi en faire et pire, nous le reconnaissons rarement.
C’est la crainte.
Pourquoi vous n’écrivez pas le chapitre de votre livre, ou un billet sur votre blog, mais allez au lieu de cela vérifier Facebook, Twitter et le courrier électronique ?
Parce que vous avez peur d’échouer. Vous avez peur de ne pas être assez bon. Vous avez peur de la tâche parce que vous ne savez pas où commencer.
Pourquoi mangez-vous des produits alimentaires frits au lieu des légumes ?
Vous avez peur du changement. Vous avez peur des choses qui ne sont pas confortables. Vous avez peur de ressembler à un idiot quand vous allez au dîner avec des amis et que tous mangent du fromage et du bacon et vous mangez des carottes et du chou rappé.
Pourquoi ne parlez-vous pas à votre petite amie quand les choses sont difficiles entre vous ?
Vous avez peur du rejet, de sembler stupide, d’être atteint dans votre fierté.
Pourquoi ne quittez-vous pas quelqu’un qui vous traite mal ?
Vous avez peur être seul, d’être impopulaire, de vous retrouver seul, de paraître stupide quand votre famille et amis sauront que vous avez échoué dans une autre relation.
Nous avons peur et donc nous faisons certaines choses plutôt brillantes pour éviter la chose dont nous avons peur.
Si nous avons peur d’échouer comme auteur, professeur, étudiant en langue étrangère, coureur, haltérophile, joueur de guitare, manager, leader, maman … nous créons toutes sortes de stratégies inconscientes afin d’éviter cet échec. Nous « ne nous sabotons pas »… nous essayons de nous aider nous-même à ne pas faire une chose dont nous avons peur qu’elle nous blesse!
Nous sommes très bons pour trouver de façons d’éviter cette douleur. Nous allons très loin pour l’éviter et ensuite nous nous demandons pourquoi nous ne pouvons pas faire ce que nous « savons » que nous devrions faire. Non, nous ne savons pas vraiment que nous devrions le faire – à l’arrière de nos pensées, nous savons que nous ne devrions pas.
Alors, pour arriver à faire, nous devons vaincre la crainte.
Le « Do Plan »
Nous allons vaincre la crainte en faisant. La seule façon d’apprendre à faire est de faire. Voici le plan … ne le lisez pas seulement, faites-le !
1. Apprenez en faisant.
N’apprenez pas par la lecture. Bien sûr, un peu de lecture est utile, mais si vous lisez, lisez juste un peu, puis faites. N’apprenez pas par la discussion. Nous parlons déjà bien trop. Commencez à faire et si vous allez parler, parlez en faisant. En faisant, vous apprenez quels manques vous avez qui vous arrête, vous apprenez qu’il y a des étapes que vous ne connaissiez pas ou n’aviez pas compris. Alors vous agissez pour vous combler ces lacunes, comprendre les étapes et continuer à progresser.
2. Écrivez noir sur blanc vos craintes.
Si vous avez des difficultés à faire, c’est que la crainte vous arrête. De quoi avez-vous peur ? Que pensez-vous que vous n’êtes pas assez bons pour réaliser ? Quelle croyance avez-vous qui vous empêche de faire quelque chose ? Écrivez ces choses. Écrire est une action.
3. Débarrassez-vous maintenant de vos craintes.
Nous allons vaincre les craintes en faisant. Avez-vous peur d’écrire ? Faites-le juste 2 minutes. C’est une si petite durée, un si petit engagement, que ce n’est pas effrayant. Vous avez peur de ne pas bien vous débrouiller en espagnol ? Écoutez 2 minutes de musique espagnole, 2 minutes d’un film espagnol, 2 minutes d’un podcast espagnol. Quel mal peut faire l’écoute de quelque chose pendant 2 minutes ? En faisant quelque chose avec de telles petites étapes, nous apprenons que les craintes ne sont pas réelles, que nous pouvons le faire et non complètement échouer.
4. Voyez l’échec comme moyen d’apprendre.
Nous avons une peur mortelle de l’échec, parce que nous ceci voyons comme une déclaration de notre incompétence. Mais ça ne l’est pas. L’échec est une indication qu’il y a quelque chose que nous pouvons apprendre. L’échec est une étape nécessaire dans l’apprentissage. Si vous pouvez déjà faire quelque chose parfaitement, vous n’apprenez rien. Vous devez chuter, réitérer le processus d’une nouvelle manière et réussir ensuite . Parfois vous devez chuter 10 fois avant que vous n’appreniez, mais si vous le considérez comme une étape dans le processus d’étude, plutôt qu’un « je suis nul », alors tomber 10 fois n’est pas mauvais, c’est excellent ! L’échec est une opportunité.
5. Adaptez-vous et faites-en un peu plus.
Le processus est faire, rater, apprendre, s’adapter, puis faire de nouveau. Une fois que vous avez échoué à quelque chose, comprenez comment vous pouvez vous adapter, puis essayez de nouveau. Cette nouvelle tentative pourrait être meilleur, ou peut-être pas. Si ce n’est pas le cas, adaptez-vous à nouveau, essayez de nouveau. Continuez à vous adapter jusqu’à ce que vous ayez compris et passez ensuite à l’étape suivante. Aucun plan ne peut vous dire exactement comment faire quelque chose sans échec. Aucune carte n’est exactement juste. Vous devez agir et vous adapter en avançant. Ceci est la compétence clé que vous apprendrez avec ce processus : comment devenir bons à vous adapter.
La crainte n’est pas le facteur déterminant dans nos vies. elle ne nous dit pas comment iront nos vies. C’est seulement la voix d’un petit enfant au fond de notre esprit, qui essaie d’avoir raison, qui essaie d’éviter l’inconfort. Mais nous pouvons apprendre que l’inconfort n’est pas si horrible : c’est le sentiment d’explorer un nouveau territoire, de grimper un nouveau sommet, de pousser vers de nouveaux niveaux.