L’ Empire State Building: un projet avec une motivation « plus élevée »
Article de Neil Stolovitsky, Senior Solutions Specialist, Genius Inside
Les projets les plus remarquables ont souvent une histoire intéressante et ont atteint une certaine reconnaissance pour contribution à la société. Cela s’applique pour l’Empire State Building, connu comme l’un des monuments qui symbolisent le mieux l’espoir durant des périodes noires de l’histoire américaine. Le projet de l’Empire State Building est l’un de ces projets qui montrent que la motivation joue un grand rôle dans le succès d’un projet. Comme tout grand projet, la vision de l’Empire State Building a évolué au cours des années. A l’origine, il devait être un symbole mondial de puissance économique, alors qu’aujourd’hui, il est un symbole mondial de viabilité.
Vision
La vision d’origine de l’Empire State Building a été motivée par une compétition entre deux leaders dans les affaires Walter Chrysler (Chrysler Corporation) et John Jakob Raskob (fondateur de General Motors) pour voir lequel pouvait construire le plus grand building. Ce projet devait donc symboliser la puissance économique et technologique des États-Unis et lui permit de gagner le titre de «plus grand bâtiment du monde» qu’il garda pendant plus de 40 ans.
Durant la crise économique, le projet a atteint sa première vision en créant des milliers d’emplois et en développant à la fois un côté fonctionnel et monumental qui a permis de redonner le moral et de projeter l’image de puissance économique des États-Unis.
Exécution
Il fut conçu par William Lamb, un architecte de la firme Shreve, Lamb & Harmon, en moins de quelques semaines (basé sur un design précédent). Depuis le début, le projet de l’Empire State Building Project avait comme principal objectif d’être terminé le premier. Construit durant la crise économique, l’Empire State Building a été réalisé en moins de 18 mois nécessitant plus de 3,400 travailleurs pour un coût de $40,948,900. Ses portes se sont ouvertes le 1er mai 1931, en qualité de premier immeuble à avoir plus de 100 étages, 6500 fenêtres, 73 ascenseurs, et 1860 marches d’escalier pour aller du rez-de-chaussée au 102ème étage.
Du point de vue de l’exécution, le projet fut un succès car il atteint son objectif avec le titre de plus grand building. Cependant, à cause de la crise économique et de sa localisation, l’édifice fut un fiasco financier pendant 20 ans avec une occupation moyenne de seulement 50%. Pendant plusieurs années, les gens l’ont appelé l’ « Empty State Building » (le bâtiment vide). Il s’agit là d’une bonne leçon pour les professionnels en management de projet.
Résultats
Bien qu’au départ, l’Empire State Building ait souffert financièrement, il a reçu, pendant une période, le titre de l’une des 7 merveilles du monde et est devenu ainsi une icône New-Yorkaise qui attirait les touristes et même acquis une certaine célébrité avec le film King Kong. Tirant profits de son statut d’icône, différents projecteurs furent installés en 1964 qui illuminaient sa façade de différentes couleurs, retraçant d’importants événements de l’histoire américaine, telle que le jour de la St. Patrick (lumières vertes) et le décès de Frank Sinatra (lumières bleues).
En juillet 2010, une fois de plus, l’Empire State Building s’est redéfini comme un symbole, en s’engageant dans un projet d’amélioration de consommation d’énergie à $20 million, visant à montrer les bienfaits de l’écologie. Le succès de l’Empire State Building est dû à sa capacité à renouveler continuellement son image à travers le temps, tout en restant fidèle à son intention première d’inspirer des idéaux de société meilleure. Son succès continuel dépasse le projet lui-même.
Anecdotes – Savez-vous que si les constructeurs de l’Empire State Building avaient utilisés une solution de management de projet, ils auraient pu économiser $511,861.25?
** Ce calcul est basé sur une valeur estimée de 50% du budget alloué à la main d’œuvre et 10% de ces coûts attribués au manque de productivité. Les économies sont calculées sur la norme agréée qui indique qu’un logiciel de gestion de projet permet de réduire les pertes de productivité de 25%.
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