attention aux mirages de sécurité…

Le sentiment de sécurité ne correspond pas toujours la réalité, nous dit l’expert en sécurité informatique Bruce Schneier. Il explique pourquoi nous dépensons des milliards à adresser de nouveaux risques potentiels qui font la une des journaux, comme avec « le cinéma autour de la sécurité » de votre aéroport favori, alors que nous négligeons des risques bien plus probables. Bruce explique aussi comment nous pouvons casser ce modèle.

Je retiens de son intervention à TED, en particulier, la distinction qu’il convient de faire entre le sentiment de sécurité et la réalité et combien ces 2 vues d’un même risque peuvent être décalées. Décalage parce que nous ne sommes tout simplement pas très doués pour prendre des décisions rationnelles en matière de sécurité. Nous avons en effet un biais naturel à exagérer l’importance ou l’impact potentiel de risques inconnus ou avec lesquels nous ne sommes pas familiers. Nous surestimons souvent les risques lorsque nous ne sommes pas en situation de contrôle. Nous avons aussi tendance à répondre davantage aux histoires qu’aux données. Et, il faut reconnaître que nous ne sommes pas très doués pour gérer les grands chiffres mais plus habiles avec les petits. D’autre part, toute information qui viendra confirmer notre idée sera mieux appréciée (mais pas forcément à sa juste valeur) qu’une autre qui va à l’encontre de ce que nous pensons tenir pour certain.

Une très intéressante vidéo, donc, que je vous recommande.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin sur ce sujet, j’ai trouvé des pointeurs intéressant dans la revue Management de Mai 2011 (Pages 84-86) avec un article intitulé « Déjouez les pièges que vous tend votre cerveau ».

Y sont mentionnés les travaux du psychiatre Aaron Beck et des psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman sur le rôle des « biais cognitifs » ainsi que les livres « C’est (vraiment) moi qui décide? » de Dan Ariely (dont vous trouverez ici une vidéo sur notre capacité à prendre des décisions), « Le cygne noir, la puissance de l’imprévisible » de Nassim Nicholas Taleb, et « Quand les grands patrons se plantent » de Sydney Finkelstein.

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